— Début février, le Comité US des investissements étrangers inquiétait nombre de financiers chinois et étrangers en ouvrant une enquête sur la reprise (pour 1,75MM$ dont 500M d’épongeage de dettes) de la branche ordinateur d’IBM par Lenovo, ex-Legend, n°1 chinois de l’ordinateur.
Rare en soi, cette procédure était un mauvais signal, acte d’interventionnisme contre un mariage dans la logique du temps, et désiré par les deux parties : le Pentagone craignait des fuites de technologies militaires. Puis, au terme des 45 jours de rigueur, le Comité donne son aval, portant sur les fonts baptismaux le nouveau n°3 mondial de l’ordinateur, bientôt dirigé par Stephen Ward, actuel vice-Président d’IBM.
Mieux : le Comité n’a pas limité la liberté de site des futurs centres de recherche, ni de vente aux administrations US.
— Poussé par 0,5% de récession en 2004 en RFA, le fleuron de l’industrie d’Outre-Rhin se presse en Chine, pour réduire ses coûts.
N°2 global de la tronçonneuse (1,6MM² de ventes en 2004), Stihl bâtit à Qingdao (Shandong) pour y produire son bas-de-gamme à destination des marchés d’US et d’UE (ses produits les moins hightech, au moindre risque de copiage). Filiale Bosch et Siemens, n°1 mondial en machine de cuisine, BSH compte sur sa délocalisation nankinoise (usine+centre de R&D, ce dernier de 100 emplois) et 80M$, pour maintenir sa percée chinoise, au rythme de 20%/an. BSH est le 1er étranger sur ce marché chinois (8%). Sa concurrence est Haier (Qingdao), Whirlpool (US), Electrolux (Suède) et Matsushita (Japon).
Sommaire N° 8