Joint-venture : Carlsberg – à l’Ouest, du nouveau

— A l’Ouest, Carlsberg tente sa seconde percée sur le marché chinois de la bière.

Cette région pauvre, et surtout sobre pour cause d’Islam, impose au géant de Copenhague un pari délicat—la consommation moyenne du Xinjiang est de 14 litres /habitant par an, un tiers de moins qu’ailleurs. Dans les années ’90, le Danois a raté une chance, en prétendant imposer sa qualité et son prix, au nom d’une image alors inconnue en Chine.

En face, des commerçants avisés tels SAB (anglo – Afrique du Sud) et Interbrew (Belgique), suivis d’Anheuser (US) multiplièrent rachats et JV à saute mouton, offrant partout  qualités et prix demandés, pour occuper les places fortes de la côte.

Carlsberg sait que ce marché est l’avenir, avec sa croissance de 6 à 8% par an et ses 29Mt de cervoise ingurgitées en ’03 (ayant dou-blé les US au 1er rang). Il n’a donc guère le choix: il a d’abord repris 49% de la brasserie de Lanjian (Sichuan). En 2004, il a englouti 50% de Huanghe à Lanzhou (Gansu).

Avec le singapourien Ongo, il reprend à présent 34,5% de la brasserie de Wusu (Xinjiang). Sa stratégie est claire comme de la blonde : être présent quand même – là où il peut !      

— Les maisons de courtage vont mal en Chine—trop nombreuses (130).

Aux délits d’initié (fruit des obligatoires amitiés corrompues) s’ajoutent la faiblesse d’une bourse locale ayant perdu 50% depuis 2001, et la nécessité d’entretenir un réseau de vente large, coûteux et en panne.

Résultat pour 2004 : les 50 meilleures adresses cumulent un déficit de 562M$.

27 seulement sont solvables (ayant perdu 20% d’actifs depuis janvier : seules 17 peuvent encore subir des pertes ). Pour sauver les 23 autres, il faudrait 2,5MM$. Pour sauver toutes, il faudrait 24MM$. Comme feuilles mortes d’un très précoce automne, elles tombent, Shenzhen Southern, (850M$ de dettes), Minfa (1MM$). Les sauver toutes est exclu : le secteur n’a gagné que 3,8MM$ en 2004 et ne franchira pas les 12MM $ avant 2009!

Une seule panacée donc, que ces courtages attendent comme le Messie:la JV étrangère, comme China International Capital Corporation (CICC) (34% à Morgan Stanley), ou Gaohua (135M$ à Goldman Sachs). Le CLSA et Credit Suisse First Boston étudieraient avec beaucoup d’attention ce modèle!   

 

 

 

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