Temps fort : Villes nouvelles : les rêves et la porte étroite

D’ici 2005, comme moteur de la croissance sous le 10ème Plan, la State Development and Planification Commission (SDPC) veut ancrer 85M de paysans dans des villes. Cela causera, en loyers et achats d’appartements, pour 300 MMUSD d’affaires, sans compter 48 MM USD/an de biens d’équipement.

Le concept part du constat de la Banque Mondiale : à 32% en 1997, l’urbanisation chinoise marque le pas derrière les Pays en Voie

de Developpement, à 50%. La Chine veut rattraper d’ici 2015, en « créant des conurbations larges ou très larges » (le déversoir sur les métropoles existantes est donc exclu), « élargir les villes moyennes et équiper petites villes et bourgs ».

Au chapitre « investissements », le plan évoque un objectif d’1% de hausse d’urbanisation/an. C’est vague. Plus absente encore, une étude des causes de l’échec, depuis novembre 1996, du programme de logement social  anju, cher à Zhu Rongji, concept très voisin de celui de la SDPC, en place depuis novembre 1996, mais sans grand succès en pratique.

D’ici 2000, Anju voulait construire 1,2MM m² de logis social : en fait, c’est surtout du « luxe » qu’on a bâti, et souvent en pure perte. Près de 90Mm² sont inoccupés à travers le pays, immobilisant 72MMUSD.

Les raisons :

[1] la construction aux méthodes archaïques, au coût prohibitif;

[2] la non-réforme des banques (taux lourds, termes brefs);

[3] la kyrielle des taxes d’administration (même si une fraction a été abolie en 1999);

[4] le déficit en équipement des banlieues.

Justement, la 1ère ceinture « RER » de Pékin (autour du 5ème Périphérique Nord, à 20 min. du centre), ouverture prévue fin 2000, sera retardée, pour des problèmes de design et de tracé, sans doute aussi de ressources budgétaires, après les dépenses somptuaires du Cinquantenaire. Tout ceci posant des doutes sur la capacité à court terme du régime, à matérialiser ses choix!

 

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