Avec la prise de contrôle de la CNSPC, Sinopec, un des deux grands du pétrole, reçoit l’atout qui lui manquait : un gros gisement pétrolier dans le Tarim (Xinjiang, 120Mt de réserves prouvées). La force de Sinopec : le raffinage -129Mt/an. Sa faiblesse, face à la China New Star Petroleum Corporation (CNSPC, l’autre grand) : l’extraction, avec seulement 35,3Mt de brut, 22% du marché. Encore lui faudra-t-il monter l’oléoduc – on en est encore loin!
Par ailleurs, la Compagnie National Pétrolière (CNPC), Sinopec et CNOOC (China National Off-shore Oil Corporation) préparent tous trois leur cotation en bourse de New York, au printemps 2000, pour un total appelé de 15MM USD. Hélas pour eux, Daqing Lianyi, raffineur du Heilongjiang, a commis de lourdes irrégularités lors de son passage en bourse chinoise, ayant détourné pour 18MY de parts en 1997 – des douzaines de fonctionnaires sont en prison. Leur fraude tombe mal pour les trois candidats à New York : en octobre, déjà, la CNOOC avait dû renoncer, face au désintérêt des investisseurs, lui reprochant son manque de transparence comptable!
9MMUSD, tel aurait dû être l’exercice du secteur du charbon de janvier à octobre.
[1] S’il n’y avait pas eu ces 5MMUSD d’impayés – par des centaines de milliers d’usines en faillite ou en crise, face à la mévente du 1er semestre. Outre ces dettes, la faiblesse du marché a aussi fait reculer la demande de 180Mt;
[2] Si les prix n’avaient pas chuté de 1,75 USD/t dans la période, dû à une forte surproduction, causant une baisse des rentrées de 1,8 MMUSD. Tout cela a causé la mort de 30000 des 31000 petites mines (cause de 50% de la production nationale de 1,03MM t) devant fermer leurs portes en 1999. 430000 emplois ont disparu – et ce n’est pas fini.
Sommaire N° 41