• Le 9 avril 1997 à Jinghong (Yunnan), « A », routard suisse, était jeté en prison après avoir étranglé une écolière Dai de 16 ans. Ce 23 juin, le tribunal intermédiaire de Kunming a rendu son verdict : la mort (premier cas étranger dans l’ère de Deng). Discrète et très active, la chancellerie helvétique a obtenu le sursis, vraisemblablement une libération sous 10 ans – et ce privilège rare : le maintien de l’anonymat.
• deux administration voient le jour :
[1] la CMSA (China Maritime Safety Administration), regroupement d’une kyrielle de bureaux responsables de la sécurité maritime sous tous aspects (fleuves et mers);
[2] L’Université des Sciences et Techniques de Défense Nationale de l’Armée Populaire de Libération résulte de l’absorption par l’ex-académie de défense, de 4 instituts militaires de Changsha (Hunan). Objectif : la formation de soldats d’un nouveau genre, comme on en a beaucoup vu sur CNN ces derniers temps, ados acros d’informatique, calqués sur ceux de l’OTAN
• Dans notre lecture (VdlC24) la campagne de relance économique en cours était fondée sur l’augmentation des salaires moyens, et la gufenhua (semi-privatisation) des Entreprises d’Etat moyennes. Un troisième axe se dégage, d’une inspiration politique distincte : « aiguoxiaofei, aiguotouzi » (« si tu aimes ton pays, consomme, investis ! »).
Cette consommation étant préconisée made in China et recommandant même (en un apparent malentendu sur le sens générique de l’OMC) le boycott de tout produit yankee. Ceci suggère la division du pouvoir en plusieurs écoles sur la question cruciale de la relance. En tout cas, on voit mal le citoyen chinois arrêter son choix de consommation ou d’investissement, en fonction du critère de l’intérêt supérieur de l’Etat.
• Le 17 juin, un garçon de 9 ans rentrait chez lui à Lhasa : Gyaincain Norbu, 11e Panchen Lama, imposé par Pékin en novembre 1995, après qu’un premier Panchen eût été identifié par le clergé fidèle au Dalai Lama (celui-ci avait été enlevé et vivrait en semi-liberté près de Pékin). Depuis son monastère de Tashilumpo, à Shigatse (deuxième ville de la province), Gyaincain tient à présent son rôle de 2d chef spirituel et baptise les novices.
Les autorités se préoccupent de la prochaine étape : le remplacement du Dalai Lama, 65 ans. Craignant l’élection à l’étranger d’un Dalai « blond aux yeux bleus », un responsable depuis Lhassa a annoncé que la future réincarnation (identifiée vers 5/6 ans) serait tout à la fois « tibétaine né en Chine, patriotique et rejetant le séparatisme ». Faute de quoi Pékin lui réserverait le même sort qu’au Panchen. Précision : le Dalai Lama (« séparatiste et pas religieux »), aurait « peu de chances » de pouvoir reposer dans sa terre natale. La dernière chose que les autorités veuillent voir advenir, étant l’érection d’un Stupa visité chaque année par des centaines de milliers de fidèles et de touristes !
Sommaire N° 25