Pol : La marine définit son avenir

•A Pékin, la dernière ronde de négociation Etats-Unis – Chine sur l’entrée à l’OMC n’a pas abouti. Ce lundi débutent (pour 15 jours) les entretiens avec l’Union Européenne. A Genève, la Chine a aisément défait la tentative yankee pour la faire critiquer sur ses Droits de l’Homme : c’était prévu (résultat : 22 voix pour Pékin, 17 pour Washington, 14 abstentions).

• Pour son 50e  Anniversaire, par le porte-voix de son Commodore le contre-Amiral Shi Yunsheng, la marine annonce sa liste d’emplettes pour les années à venir : armements nouveaux, navires, sous-marins, avions (mais pas de porte avions), missiles guidés, torpilles, artillerie et électronique embarqué» – tout ce qu’il faut pour « soutenir et gagner une guerre navale régionale dans des conditions high tech ».

Les experts de l’ouest font remarquer l’importante différence de choix stratégique, entre les armes : alors que les forces aériennes investissent dans la défense et l’attaque, la navale conçoit son avenir à proximité de ses côtes.

• Fraîchement élu gouverneur de Tokyo, Shintaro Isihara, politicien révisionniste, ne rate pas une occasion de pourfendre ses deux bêtes noires, les Etats-Unis, et la Chine. A celle-ci, il dénonce son « arrogance », et d’avoir « occupé » le Tibet, tout en soutenant, contre l’histoire, que le massacre de Nankin (300000 morts en 1937) n’a pas eu lieu.

Shintaro Isihara veut même inviter (insulte suprême, pour Pékin) Lee Teng Hui, Président de Taiwan dans sa ville… Pékin n’a pas tardé à lui répondre, par un conseil de « s’occuper de ses affaires ». Le gouvernement japonais, lui, prend ses distances de l’encombrant personnage.

• Les temps sont loin où Zhang Yimou, le réalisateur-vedette, sortait clandestinement ses films de Chine pour les faire acclamer à Cannes, et se voyait interdire de diffusion (en 1995 pour «Vivre »). Zhang vient de retirer de Cannes son dernier né, « Que pas un ne manque ! », avec tous les éclats d’une vertueuse colère : l’Ouest ayant trop tendance à diaboliser la Chine, et à faire de Zhang un dissident, ce pour quoi ce dernier a passé l’âge…Dont acte.

NB : « Que pas un ne manque » débutait, semaine passée sur les écrans pékinois, avec toutes les louanges de la critique officielle. Zhang, las de la gloire « intellectuelle » de l’Ouest, recherche désormais le seul marché qui compte – le public chinois.

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