Fouetté par la croissance (8%), la demande publique et le plan national de sauvetage, l’acier chinois s’est bien tenu en 2000, après 6 années de crise. La fermeture de petites unités (106 entre jan-sept), et les quotas de production ont stimulé la reprise.
Ceci a permis à Baosteel (Shanghai), d’entrer en bourse ("A") en nov, avec un record de recettes –950M$. Après avoir bouclé son assainissement, débauché 200.000 métallos en 5 ans et fait éponger la plus forte «ardoise» du pays (770M$, par trois structures de défaisance), Anshan (Liaoning) a presque doublé ses profits avec 31,4M$ de jan à sept!
2001 se présente moins bien.
– Les prix repiquent du nez, ce qui pourrait inciter les aciéries à accroître la production au-delà de la demande.
– La Chine ne fournit pas assez d’aciers spéciaux –laminés ou inox-, dont elle importera 20Mt en 2001 et plus après la suppression, dans l’OMC, des quotas et licences d’import sectoriels.
– «Exporter ses problèmes», devient toujours plus dur: les lobbies UE et US ont chacun lancé une plainte antidumping contre les exports chinois, surtout les laminés à chaud (45.000t/mois vers la seule UE).¯ Enfin, l’appel chinois à la coopération étrangère ne soulève pas l’enthousiasme des partenaires globaux: n°1 et 2 mondiaux, Nippon Steel et Pohang St. (Corée) ont refusé d’investir dans Baosteel, tant qu’il n’aura mené à bien son inscription en bourses de NY/HK, prévue pour mi-2001.
Le 28/2, Baosteel révisait à la baisse ses profits en 2001, de 341M$ à 313M$:à l’évidence, la convalescence des aciers chinois, dure plus que ne le souhaiterait le sidérurgiste shanghaïen!■
Sommaire N° 8