Pour la première fois depuis sa création en septembre, le Fonds National de Sécurité Sociale a reçu de la CSRC l’autorisation d’investir en bourse. C’est une surprise, car les règlements du fonds (quels groupes gestionnaires, chinois ou étranger, quelles normes etc.) n’étaient pas attendues avant oct.
CICC, seule banque d’investissement en Chine (JV depuis 1995 entre CCB, Morgan Stanley, Singapore Invest Corp et Mingly), et chef de file de ce titre, annonce le 3/07 que le FNSS prendra "une part stratégique" (sic) dans l’émission de titres A de Sinopec, le 16/07, dont ce dernier attend jusqu’à 1,45MM$, ce qui battrait le record établi par Baosteel en nov. 2000 ($930M).
Ceci est une première, prélude à d’autres achats de titres, même si le Fonds doté de 7MM$ préfère se concentrer sur des placements de père de famille: bonds du Trésor, obligations.
Le principe du panachage des investissements répond aux objectifs contradictoires de rendement, et de prudence pour cette future SS, afin de ne pas aggraver son énorme déficit attendu en 2025 (tous les chiffres circulent, de 217MM$ à 850MM$).
Détail insolite: la CSRC (12/6), a exempté Sinopec de la nouvelle taxe au profit du FNSS, de 10% sur toute émission de titres de firme d’Etat. Sinopec en est dispensé parce que son OPV a été approuvée avant l’adoption de la règle des 10%. Il n’empêche que CSRC comme Sinopec (un des 2 groupes les plus riches de Chine), connaissaient ces dispositions lors de l’enregistrement, qui se solde par une 1ère lourde perte pour le FNSS : ce n’est pas un très bon signe, pour l’expression future de la solidarité nationale.
Sommaire N° 25