A la loupe : Media – la nouvelle mode, le safe surf !

Un mois avant le 80e anniversaire du Parti communiste chinois, le PCC, le 1er juillet, l’Etat resserre le contrôle de l’information. En avril une campagne a débuté dans les 10000 cybercafés chinois, pour inciter 22,5M d’internautes à «surfer sainement». La SARFT vient d’imposer la prise de contrôle des 3000 réseaux TV câblés (accusées de s’écarter de la ligne du PCC) par les chaînes publiques (nationales, provinciales ou municipales) avant fin juin. Les chaînes doivent d’ici là suspendre les séries importées, remplacées par des feuilletons autour des «3 Grandeurs» – Parti, socialisme et ouverture.

En presse écrite, symptomatiquement, c’est de Shenzhen, ville la plus libre du pays, que vient l’incident: l’«Urbain méridional», apprécié pour son franc-parler (car écrit à Canton – hors contrôle des potentats de Shenzhen) a subi une censure inédite: la taxe de vente de titres non locaux de 600Y/mois, payable par les détaillants. L’UM a contourné le ban en envoyant 300 jeunes vendre à la sauvette. Incident salue la disparition de la censure traditionnelle et les 1ères années de liberté de presse. Aujourd’hui non subventionnée, c’est au public que la presse doit plaire.

Enfin, la campagne nationale contre la presse, a un autre objectif plus profond : celui de conjurer le front anti-réformes, réveillé par la collision aérienne sino-US du 1er avril. Au programme depuis février, des mesures modestes sont dans l’impasse, (telle l’entrée des patrons privés au PCC, ce qui le renforcerait, mais dont la gauche ne veut pas, par peur de perdre son identité) :la campagne du jour,vise à rassurer la vieille garde, par un tour de vis provisoire sur la presse.

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