Le Vent de la Chine Numéro 14 (2024)
L’anecdote ne manque pas de piquant : lors d’un déjeuner de « dim sum » à la résidence d’Etat Diaoyutai à Pékin, le président chinois Xi Jinping se serait un peu trop avancé en affirmant savoir que son hôte, le chancelier allemand, Olaf Scholz, ne mangeait pas aussi épicé que sa prédécesseure, Angela Merkel. En réponse, M. Scholz aurait suggéré à Xi de chercher un nouveau directeur des renseignements…
Cet épisode, tiré de la 2nde visite officielle en Chine de Scholz (14 au 16 avril), donne un petit aperçu de l’ambiance entre les leaders des deuxième et troisième puissances économiques mondiales, une fois les portes fermées. Devant les caméras, l’atmosphère était présentée comme plus détendue, les deux hommes ayant été filmés déambulant ensemble dans les jardins de Diaoyutai. Cette mise en scène bucolique – qui rappelle celle réservée à Emmanuel Macron l’an passé à Canton – est à l’image de la couverture médiatique en Chine de la visite, qui s’est essentiellement focalisée sur le 10ème anniversaire du partenariat stratégique entre Pékin et Berlin.
A l’international, les commentaires étaient nettement plus critiques. Certains analystes étrangers ont accusé le chancelier allemand de se désolidariser de Bruxelles, alors que la Commission a ouvert plusieurs enquêtes visant les industriels chinois. Le social-démocrate a également été accusé d’avoir mis en sourdine la stratégie de « réduction du risque » adoptée par sa coalition en juillet 2023, mais largement inspirée par Annalena Baerbock, la ministre des Affaires étrangères écologiste. Celle-ci n’était d’ailleurs pas du voyage. Également absente : l’influente confédération des industriels allemands (BDI), celle-ci ayant contribué en 2019 à définir le nouveau triptyque européen qualifiant la Chine de « partenaire, compétiteur et rival ».
Les grands patrons de l’industrie automobile allemande étaient, eux, bien présents dans la délégation avec un message clair : le principal risque, au contraire, serait de ne pas miser suffisamment sur la deuxième économie mondiale. Pas moins de 5 000 entreprises allemandes opèrent actuellement dans le pays et 79% d’entre elles pensent qu’un investissement continu est nécessaire pour rester compétitif, selon une récente enquête. « Nous ne nous sentons pas menacés. Cette fois encore [référence à l’arrivée des marques japonaises sur le marché allemand], nous ne devons pas exagérer notre peur des constructeurs étrangers. Nous sommes confiants en notre compétitivité », a déclaré le patron de BMW. « En tant que nation exportatrice, nous ne pouvons pas être d’accord sur le fait d’accroître les barrières commerciales », a ajouté le PDG de Mercedes, faisant allusion aux tarifs douaniers que Bruxelles pourrait imposer aux constructeurs chinois.
Pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que les grands groupes automobiles allemands craignent d’être les victimes de mesures de rétorsion qu’imposerait Pékin si Bruxelles décidait de passer à l’acte. Pourtant, il est peu probable que les industriels allemands deviennent la cible de Pékin, car c’est Paris qui est perçue comme le principal moteur derrière l’enquête sur les subventions accordées aux constructeurs automobiles chinois – ce que Bercy dément formellement. D’ailleurs, en guise d’avertissement, la Chine a ouvert une enquête antidumping visant les producteurs de cognac (hexagonaux), qui réalisent plus de 30 % de leurs ventes mondiales en Chine.
La recette a déjà fait ses preuves : exploiter les divergences européennes pour arriver à ses fins. Voilà pourquoi Xi comptait sur Scholz pour user de son influence auprès de Bruxelles pour que l’enquête n’aboutisse pas à des sanctions. Mais le chancelier avait autre chose en tête : s’assurer de la participation de la Chine à la conférence de paix en Ukraine organisée par la Suisse mi-juin. Li Hui, envoyé spécial de Pékin pour l’Ukraine, a prévenu que Xi ne ferait pas le déplacement si Poutine, n’était pas invité, ce qui déplait fortement à Kiev et dans les capitales européennes. En guise de réponse, le dirigeant chinois n’a fait aucune promesse : « la Chine soutient tous les efforts pouvant conduire à une résolution pacifique de la crise ukrainienne, ainsi que la tenue d’une conférence internationale (…) avec la participation égale de toutes les parties et où tous les plans de paix pourraient être discutés [lire : le sien] ».
Encore plus problématique peut-être : la question des surcapacités industrielles chinoises, qualifiée de « fake news » par certains dirigeants chinois à Chongqing. « Les décisions de politique économique prises unilatéralement en Chine créent d’importantes difficultés structurelles pour les entreprises en Allemagne et en Europe », a averti le leader allemand. Ce à quoi Xi Jinping a répondu : « les exportations de véhicules électriques, de batteries et de panneaux photovoltaïques ont permis d’alléger la pression inflationniste mondiale et ont fortement contribué à lutter contre le changement climatique ».
Ce dialogue de sourds autour des exportations chinoises et le langage vague de Pékin au sujet de la Russie suggèrent que Xi Jinping n’a aucune intention d’apaiser les inquiétudes fondamentales de l’Europe. En réaction, l’Union Européenne n’aura d’autre choix que de continuer sur le chemin du « dérisquage » et du « rééquilibrage » commercial avec Pékin. Le mot de la fin à Jens Eskelund, président de la Chambre de commerce européenne en Chine, qui compare la situation à deux trains qui foncent lentement l’un vers l’autre : « l’accident n’a pas encore eu lieu, mais on le voit venir si la trajectoire reste la même. Il devient urgent que nos dirigeants s’assoient ensemble et explorent les moyens d’éviter que cela ne devienne une véritable guerre commerciale ».
Il n’y a donc plus qu’à espérer qu’Emmanuel Macron sache trouver les mots pour convaincre son homologue chinois (ou inversement) de revoir ses positions lors de sa visite en France (6-7 mai), dernière étape d’une tournée européenne (la première en Europe depuis la fin de la pandémie) qui comprendra un arrêt en Hongrie et en Serbie, deux proches alliés de Pékin.
« Nous, dirigeants du Japon, des Philippines et des États-Unis, nous sommes réunis aujourd’hui pour le premier sommet entre nos trois pays. En tant que trois démocraties maritimes de l’Indo-Pacifique, nos nations et le demi-milliard de personnes que nous représentons collectivement sont liées par des liens historiques d’amitié, des relations économiques solides et croissantes et un engagement fier et résolu envers nos valeurs fondamentales communes de liberté, de démocratie, le respect des droits de l’Homme et de l’état de droit, nous nous réunissons aujourd’hui à Washington en tant que partenaires égaux et amis de confiance, unis par la vision que nous partageons d’un ordre indo-pacifique et international libre et ouvert fondé sur le droit international – une vision que nous nous engageons à faire avancer ensemble pour les décennies à venir. Nous croyons fondamentalement qu’en travaillant ensemble, nous pouvons faire progresser la sécurité et la prospérité de nos propres nations, de la région Indo-Pacifique et du monde. »
C’est en ces termes que Kishida, Biden et Marcos Jr ont ouvert un nouveau chapitre des relations géopolitiques dans l’Indo-Pacifique le 11 avril. Pour comprendre le caractère historique de ce triple sommet, il faut expliquer combien il prend l’histoire à revers, comment il constitue l’apogée d’un processus de réconciliation internationale entre trois nations qui dans le passé ont été liées moins par des relations d’amitié et respect que des relations de guerre, de colonisation, et d’oppression. L’attaque de Pearl Harbour à Hawaï en 1941 par les forces japonaises marque le début d’un conflit nippon-américain particulièrement violent se concluant par l’apocalypse nucléaire de Hiroshima et Nagasaki (200 000 morts). De plus, entre 1942 et 1945, le Japon opéra une colonisation extrêmement brutale des Philippines. Selon des données publiées après-guerre, l’occupation japonaise et la résistance qu’elle suscita de la part des Philippins, aidés par les Américains, a causé 527 000 décès du côté philippin, 255 795 morts du côté japonais et 10 380 morts du côté américain.
Mettant de côté les atroces blessures mutuelles perpétrées durant cette période sombre de l’histoire de l’humanité, Japon, Philippines et Etats-Unis se retrouvent 70 ans plus tard, et s’unissent par des liens géopolitiques, économiques et technologiques, avec notamment le lancement du « corridor économique de Luzon » (prenant le pas sur les Routes de la Soie qui ne prouvent plus preneur à Manille). « Grâce à ce corridor, le Japon, les Philippines et les États-Unis s’engagent à accélérer les investissements coordonnés dans des projets d’infrastructure à fort impact, notamment ferroviaires ; modernisation des ports ; chaînes d’approvisionnement et déploiements d’énergie propre et de semi-conducteurs ; secteur agroalimentaire ; et améliorations du port civil de Subic Bay. »
On le sait, la puissance à l’origine de ce rapprochement, c’est la Chine. Notons ici l’ironie de la situation étant donné l’incapacité de la Chine à dépasser le trauma des traités dits « inégaux » signés entre 1842 et le Traité de Nankin (mettant fin à la guerre de l’Opium et forçant l’ouverture commerciale de la Chine en 1915 et les « 21 demandes » du Japon à la Chine). Le terme de « traité inégal » est censé dénoncer un contrat « rendu nul » par la perte de souveraineté qu’il implique pour l’un des signataires. Pourtant, c’est le cas d’une majorité de traités signés après une guerre perdue. Pour les dirigeants chinois depuis Sun Yat Sen qui a développé cette notion en 1924 jusqu’à Xi Jinping aujourd’hui, la réjuvénation de la nation chinoise demande de pouvoir revenir avant les guerres de l’Opium : non à la Chine des Ming mais à celle des Qing qui a colonisé dans le sang le Tibet et le Xinjiang et avait repris Formose aux loyalistes Ming ayant défait les Hollandais. C’est au nom aussi de prétentions historiques remontant au moins au 19ème siècle que la Chine réclame la souveraineté sur 87% de la mer de Chine méridionale et sur une partie de la mer de Chine septentrionale. L’ironie est que le ressentiment mémoriel chinois nourrit par sa volonté de « rectification » ayant des allures de « guerre juste », le rapprochement des anciens ennemis qui se sont causés mutuellement des torts infiniment plus sérieux et graves à des dates historiques bien plus récentes. Nietzsche disait dans ses Considérations Inactuelles que la capacité d’oubli était la preuve d’une âme forte et que le ressassement historique témoignait au contraire d’une incapacité maladive à sortir du passé.
Dans le cas du Japon, le nombre de jours pendant lesquels des navires du gouvernement chinois ont été repérés dans la zone contiguë aux îles contestées de la mer de Chine orientale (les îles sous contrôle japonais mais revendiquées par la Chine, connues sous le nom d’îles Senkaku au Japon et d’îles Diaoyu en Chine) a atteint un niveau record en 2023 – non seulement record du nombre de jours, mais aussi du nombre de navires chinois opérant dans les mêmes eaux. Du côté des Philippines, il ne s’agit pas simplement d’incursions, mais d’occupations et de manœuvres visant à empêcher les Philippins de circuler librement dans leur Zone Economique Exclusive (ZEE).
C’est donc la Chine qui par ses actions de déstabilisation constante envers les Philippines et le Japon, leur permet d’acter une réconciliation qui pourrait aider à préserver la paix dans le détroit de Taïwan grâce au rôle dissuasif d’une telle alliance.
On ne peut que s’interroger sur le caractère étonnamment contre-productif de la stratégie chinoise qui semble vouloir alimenter tous les fronts de tension à la fois : non seulement contre le Japon et les Philippines, des alliés des Etats-Unis, mais même contre le Vietnam.
Début mars, la Chine avait discrètement « transformé » une partie du golfe du Tonkin en une extension de ses eaux intérieures en traçant une nouvelle ligne de démarcation à l’extrémité nord-est du golfe. En vertu de la déclaration unilatérale de Pékin, une zone en forme de croissant s’étendant jusqu’à 50 milles marins de la côte chinoise serait entièrement soumise aux lois nationales chinoises. Même si la nouvelle ligne de base ne traverse pas la ligne de démarcation maritime entre le Vietnam et la Chine, elle pourrait servir de base à de futures revendications sur les eaux vietnamiennes et permettre également à la Chine d’exercer un contrôle administratif total sur toute la navigation dans l’extrémité nord-est du golfe et dans le détroit de Hainan, avec des effets potentiels sur les intérêts maritimes vietnamiens.
C’est pourquoi, alors même que la Chine ne cesse de proclamer son droit sacré sur la mer de Chine méridionale, ses voisins s’organisent. Début janvier, le Vietnam et les Philippines s’étaient entendus pour renforcer la coopération de leurs garde-côtes. En novembre 2023, le Président vietnamien Vo Van Thuong et le Premier ministre japonais Fumio Kishida avaient annoncé un « partenariat stratégique global » et convenu d’élargir leur coopération pour un « Indo-Pacifique libre et ouvert ».
Que le rapprochement du Japon et des Philippines se fasse sous l’égide des Etats-Unis ne doit pas nous inciter à n’y voir qu’une « guerre de proxy » et à tomber dans la propagande de Pékin de « petits » pays poussés à s’opposer à la Grande Chine pour satisfaire l’avidité de « l’Empire ». Quoiqu’en disent les cartoonistes du Global Times (cf photo), le fait est que personne en Asie ne veut d’une pax sinica et que Washington semble seul à même de pouvoir prémunir les pays de la zone de la constitution d’une mare nostra aux caractéristiques chinoises.
L’homme a un air de monsieur tout le monde, simple photographe amateur près de sites classés « secret-défense » ou scientifique en blouse blanche dans un laboratoire de recherche. Muni d’une clé USB ou d’un zoom longue distance, il s’apprête à voler des secrets d’Etat ou d’entreprise. Mais c’est sans compter sur la vigilance d’un honnête citoyen ou d’un collègue qui s’empressent de dénoncer aux autorités le comportement suspicieux de cet homme qui finit par se faire attraper en flagrant délit. « Dans la foule, vous ne les remarquez peut-être pas, ils peuvent changer d’identité, adopter différents déguisements ou même changer de sexe… mais tant que nous serons 1,4 milliard, nous constituerons une ligne de défense d’ 1,4 milliard de personnes ». Voici comment se termine l’une des vidéos de sensibilisation du ministère de la Sécurité d’Etat (MSE) publiée le 15 avril à l’occasion de la journée pour l’éducation à la sécurité nationale.
Fondé en 1983 sur la réforme d’organes précédents, le MSE est une agence hybride, à mi-chemin entre le FBI et la CIA américaine. En effet, le « Guo’anbu » (国安部), de son nom chinois, est à la fois chargé du contre-espionnage et d’une partie du renseignement extérieur (aux côtés de l’armée) ainsi que d’une part de la surveillance politique des dissidents et groupes « à risque subversif » (aux côtés du ministère de la Sécurité publique).
Pendant des décennies, la plaque affichée à l’entrée d’un « compound » protégé près de la place Tiananmen, était le seul signe public de son existence. Cela a changé lorsque Xi Jinping a présenté en 2014, sa vision « holistique » de la sécurité nationale (cybersécurité, finance, politique, idéologie, technologie, religion, environnement, culture…). L’année suivante, le département le plus secret de l’Etat-Parti chinois sortait de l’ombre en lançant une hotline, bientôt suivie par une plateforme Internet, pour encourager les masses à dénoncer toute menace sécuritaire. En 2016, lors de la 1ère journée pour l’éducation à la sécurité nationale, le MSE publiait une bande-dessinée intitulée « Amour dangereux », recommandant aux étudiant(e)s d’éviter toute romance avec des étrangers. Ils seraient de potentiels espions, en quête de secrets d’Etat.
Mais son opération de communication la plus réussie jusqu’à présent est sans aucun doute celle de l’ouverture de son compte WeChat, inauguré à l’occasion de son quarantième anniversaire en août 2023. Depuis lors, le ministère publie chaque jour du contenu (parfois bilingue anglais – chinois, selon la thématique). Certains posts peuvent être qualifiés de « ludiques », comme celui détaillant dix motifs qui peuvent valoir une invitation à « boire le thé », c’est-à-dire une convocation à la police. D’autres sont clairement plus inquiétants, comme ces tribunes menaçant ceux qui dénigrent les perspectives de croissance de l’économie chinoise ou mettant en garde contre les entreprises étrangères qui seraient prêtes à tout pour voler les données de la production céréalière du pays…
Le MSE y détaille également plusieurs cas spécifiques d’infiltration étrangère, plus ou moins récents : de celui de Douglas MacKiernan, premier agent de la CIA mort en opération en 1950 entre le Xinjiang et le Tibet ; à celui d’un certain Li Si, employé d’une entreprise d’Etat contraint par des espions étrangers à partager avec eux plus de « 10 ans de secrets d’Etat » après avoir été interrompu en plein ébats avec une prostituée lors d’un voyage d’affaires ; en passant par celui de Huang, un étranger qui utilisait un cabinet de conseil comme société-écran pour obtenir des informations au profit du MI6, le renseignement extérieur britannique.
Cette nouvelle stratégie de communication est le reflet de l’élévation du statut du ministère, qui jouit désormais d’un appui politique suffisant pour faire de telles déclarations au nom du gouvernement. Il faut savoir que son actuel ministre, Chen Yixin, est un homme de confiance de Xi Jinping.
Communiquer davantage auprès du public serait aussi une manière de « préparer le terrain » pour le Secrétaire général du Parti, qui aurait l’ambition d’intégrer à sa « doctrine » politique, « la pensée de Xi Jinping sur le socialisme aux caractéristiques chinoises pour une nouvelle ère », un nouveau chapitre dédié à la sécurité nationale (en plus des six piliers actuels que sont l’économie, la diplomatique, l’armée, l’environnement, l’Etat de droit et la culture).
Le dernier facteur à prendre en compte est le contexte de rivalité accrue avec les Etats-Unis. L’an passé, le directeur de la CIA, William Burns, a affirmé que son agence avait fait des progrès pour rebâtir son réseau en Chine, après le terrible revers subi entre 2010 et 2012. A l’époque, la CIA avait profité de l’état de corruption endémique qui rongeait les plus hautes sphères du Parti pour se payer les services de plusieurs hauts dirigeants chinois (une vingtaine selon la rumeur). Néanmoins, ce réseau a été repéré par le MSE, qui s’est employé à éliminer les traîtres un à un… Aujourd’hui, certains sont persuadés qu’une taupe avait trahi les Etats-Unis, quand d’autres penchent pour un piratage du système de communication. Cette affaire a fait l’effet d’un électrochoc pour la CIA, qui a annoncé en 2021 la création d’un service spécialisé dans les questions relatives à la Chine et doublé son budget alloué à ce pays en 2022 et 2023.
Face à la riposte américaine, le MSE compte sur la coopération du public pour faciliter le travail de ses agents, qui sont probablement moins nombreux par rapport à la population totale en comparaison avec d’autres pays. Mais les résultats seront-ils à la hauteur des espérances ?
- 产能 , chǎnnéng : capacités de production
- 过剩, guòshèng : excès
- 警告, jǐnggào (HSK 5) : avertissement
- 欧盟, ōuméng : Union européenne
- 保护主义, bǎohù zhǔyì : protectionnisme
- 保留, bǎoliú (HSK 3) : réserves
- 暗示, ànshì (HSK 4) : suggérer
- 比亚迪, bǐ yà dí : BYD (fabricant automobile chinois)
- 汽车制造, qìchē zhìzào : constructeur automobile
- 细致, xìzhì (HSK 4): nuancé
德国总理奥拉夫·肖尔茨在访华期间对工业产能过剩发出警告。不过,肖尔茨也对欧盟潜在的电动汽车保护主义表示保留,暗示欧盟可能对比亚迪等中国汽车制造商采取更细致的态度。
Déguó zǒnglǐ ào lāfū·xiào ěr cí zài fǎng huá qíjiān duì gōngyè chǎnnéng guòshèng fāchū jǐnggào. Bùguò, xiào ěr cí yě duì ōuméng qiánzài de diàndòng qìchē bǎohù zhǔyì biǎoshì bǎoliú, ànshì ōuméng kěnéng duì bǐyǎdí děng zhōngguó qìchē zhìzào shāng cǎiqǔ gèng xìzhì de tàidù.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a mis en garde contre la surcapacité industrielle lors de sa visite en Chine. Cependant, Scholz a également exprimé des réserves quant au protectionnisme potentiel de l’Union Européenne en matière de véhicules électriques, suggérant que l’UE pourrait adopter une approche plus nuancée à l’égard des constructeurs automobiles chinois tels que BYD.
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- 发展, fāzhǎn (HSK 3) : développement
- 新质生产力, xīn zhì shēngchǎnlì: Nouvelles forces productives
- 口号, kǒuhào (HSK 5): slogan
- 倾销, qīngxiāo (HSK 7): inonder, dumping
- 太阳能电池板, tàiyángnéng diànchí bǎn : panneaux solaires
- 锂电池, lǐ diànchí: batteries au lithium
- 产品, chǎnpǐn (HSK 4): produits
- 形容, xíngróng (HSK 4): décrire
- 海啸, hǎixiào : tsunami
- 严防, yánfáng : vigilance, garde renforcée
中共正在以发展“新质生产力”的口号,向全球倾销太阳能电池板、电动汽车、锂电池这所谓“新三样”绿色产品来提升经济。外界将中共的倾销浪潮形容为“工业海啸”,欧美正在严防。
Zhōnggòng zhèngzài yǐ fāzhǎn “xīn zhí shēngchǎnlì” de kǒuhào, xiàng quánqiú qīngxiāo tàiyángnéng diànchíbǎn, diàndòng qìchē, lǐ diànchí zhè suǒwèi “xīn sān yàng” lǜsè chǎnpǐn lái tíshēng jīngjì. Wàijiè jiàng zhōnggòng de qīngxiāo làngcháo xíngróng wèi “gōngyè hǎixiào”, ōuměi zhèngzài yánfáng.
Le Parti communiste chinois (PCC) utilise le slogan du développement de « nouvelles forces productives » pour se débarrasser des soi-disant « trois nouveaux » produits verts dans le monde : panneaux solaires, véhicules électriques et batteries au lithium pour stimuler l’économie. Le reste du monde décrit la vague de dumping du PCC comme un « tsunami industriel », face auquel l’Europe et l’Amérique sont en état d’alerte.
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- Z 世代 , Z shìdài : génération Z
- 采取, cǎiqǔ (HSK 3 ): adopter (une tendance, une mesure)
- 理性, lǐxìng (HSK 7): rationnelle
- 消费方式, xiāofèi fāngshì : mode de consommation
- 物有所值 , wù yǒu suǒ zhí: rapport qualité-prix
- 可持续发展 , kě chíxù fāzhǎn : développement durable
- 自我保健 , zì wǒ bǎojiàn : auto-soin, soin personnel
- 逆向消费, nìxiàng xiāofèi : consommation inversée
- 吝啬经济, lìnsè jīngjì : économie avare
- 担忧, dānyōu (HSK 6) : préoccupations
中国 15 至 29 岁的 Z 世代正在采取更加理性的消费方式,注重物有所值、可持续发展和自我保健。这些趋势被称为“逆向消费”和“吝啬经济”,反映了人们对经济不确定性和老龄化社会的担忧。
Zhōngguó 15 zhì 29 suì de Z shìdài zhèngzài cǎiqǔ gèngjiā lǐxìng de xiāofèi fāngshì, zhùzhòng wù yǒu suǒ zhí, kěchíxù fāzhǎn hé zìwǒ bǎojiàn. Zhèxiē qūshì bèi chēng wèi “nìxiàng xiāofèi” hé “lìnsè jīngjì”, fǎnyìngle rénmen duìjīngjì bú quèdìng xìng hé lǎolíng huà shèhuì de dānyōu.
En Chine, la génération Z, âgée de 15 à 29 ans, adopte une approche de consommation plus rationnelle, axée sur le rapport qualité-prix, le développement durable et l’auto-soin. Ces tendances sont désignées par les termes « consommation inversée » et « économie avare », reflétant les préoccupations des jeunes face à l’incertitude économique et au vieillissement de la société.
Venez écouter l’épisode 50 des « Chroniques d’Éric », journaliste en Chine de 1987 à 2019 et fondateur du Vent de la Chine.
Episode 50 des « Chroniques d’Éric » : « Une Chine prise dans la nasse… »
C’est le printemps en Chine, mais il découvre une société fatiguée, face à des problèmes très anciens et d’autres nouveaux qui tous restent largement sans solution. L’Etat fait ce qu’il peut, et fait preuve d’une belle imagination, mettant en œuvre à tous niveaux et en tous lieux des idées pour tenter de faire face. Mais pour l’essentiel, ces idées ont bien du mal à atteindre leur but, de réinsuffler l’espoir et relancer la machine.
Tous ces épisodes, inspirés par mes souvenirs et l’actualité, n’ont que le double but de vous amuser et faire découvrir la Chine. N’hésitez pas à les repartager sur les réseaux sociaux !
Trop c’est trop. Voilà ce que Gu Yue s’est dit quand son patron, qui était aussi son amant, lui a annoncé la bouche en cœur promouvoir un collègue masculin moins expérimenté au poste qu’elle convoitait depuis son entrée dans cette grande multinationale huit ans plus tôt. Mais, lui susurrait le traître, pour patienter avant la prochaine promotion qui serait la sienne bien sûr, il avait une surprise : une virée en amoureux dès le lendemain en Thaïlande ! Il la regardait, un sourire satisfait aux lèvres et elle a pensé : Six ans. Six ans d’un parcours sans faute, d’un dévouement sans failles pour cette entreprise qui lui volait les meilleures années de sa vie sans rien lui donner en retour, six ans donc à attendre deux choses : une demande en mariage de cet homme devant elle – un homme marié qui lui jure chaque lundi matin, la bouche pleine du baozi au porc de son petit déjeuner, qu’il quittera sa femme le mois prochain … pour n’en rien faire – et la promotion convoitée à la direction financière.
Gu Yue avait été patiente, compréhensive, battante, aimante, à l’écoute. Elle avait rongé son frein en avalant les kilomètres lors de ses running dominicaux le long de la rivière Suzhou, avait préparé des centaines de valises à la dernière minute pour rejoindre le patron lors de week-ends impromptus au gré de ses voyages business, avait mis en pause sa vie dans l’espoir qu’elle commence vraiment aux conditions qu’elle s’était fixées. Une colère effroyable l’a saisie tout d’un coup et elle a giflé le patron avant de claquer la porte. Furieux, il éructait : « Tu n’es rien sans moi ! Tu vas regretter ton train de vie avec moi, personne d’autre ne pourra t’offrir ça ! »
Ce qu’il n’a jamais pris le temps de savoir sur Gu Yue lui aurait été bien utile à cet instant car il aurait compris que ses exclamations enragées, loin de la décourager, serviraient de détonateur. Gu Yue s’est faite toute seule, deuxième fille d’un couple d’ouvriers qui espéraient un garçon de tout leur cœur. Ses 30 premières années, elle les a passées à leur prouver qu’ils n’avaient pas perdu au change. Sa bien-aimée nainai (奶奶, nǎinai – grand-mère paternelle) qui l’a élevée, s’exclamait : « un tempérament de garçon dans un corps de fille » !
Dépendante d’un homme, d’un salaire, elle ? Il ne perd rien pour attendre !
En quelques mois, Gu Yue a liquidé sa vie à Shanghai, sollicité son réseau pour trouver un partenaire d’un genre particulier, un Robinson capable de survivre dans n’importe quel environnement avec pratiquement rien. Dans le Yunnan, elle a trouvé Yang, un jeune homme robuste. Né à la campagne, il sait rendre habitable une cabane abandonnée, couper du bois, cultiver des légumes, chasser, pêcher, faire du feu. Avec lui, elle est partie s’installer dans une hutte sans électricité ni eau potable, dans les contreforts montagneux du Yunnan. Pour survivre ? 10 000m2 de terres cultivables dans une vallée, rapidement transformées en potager et verger. Fruits et légumes assurent la nourriture quotidienne et des revenus lorsqu’ils les écoulent sur les marchés locaux. La cuisine se fait au feu de bois et la vie s’articule autour de la météo et des saisons. Gu Yue et Yang dorment séparément, partagent les revenus au prorata du temps passé à travailler au verger/potager.
Au contact de Yang, Gu Yue apprend petit à petit les techniques de survie, s’habitue à la lenteur d’une vie calée sur le rythme de la nature, apprend à apprécier le silence, le bruit de la pluie sur la tôle ondulée du toit, la chaleur d’un feu après une journée passée dans la neige. Mois après mois, elle se détend, s’apaise. Mais rien ne fait flancher une décision annoncée dès le début à Yang : pas de mariage. Ils vivent ensemble mais qu’il ne s’attache pas à elle surtout ! Viendra un jour où elle partira vivre de son côté. Au bout de trois ans, ils ont accueilli une petite fille, née dans la hutte, Yang démontrant pour l’occasion des talents de sage-femme insoupçonnés. Mais Gu Yue reste inflexible, pousse même Yang dans les bras d’autres filles des environs et il s’interroge. Leur bonheur présent ne peut-il apaiser les blessures passées, atténuer cette volonté constante de Gu Yue de prouver à elle-même, aux autres, ce dont elle est capable ? Serait-elle prête un jour à détruire ce qui fait leur vie par peur d’y être trop attachée ? Et si elle part vraiment, que deviendra leur enfant ?
– Ma petite-fille ? dirait la grand-mère de Gu Yue, elle a toujours fait comme elle l’entend, toujours un plan bien arrêté en tête, elle a, comme on dit, un bambou dans la poitrine : 胸有成竹 (xiōng yǒu chéng zhú)!
– Mais cette fois-ci, continue l’aïeule en chuchotant, j’espère qu’il ne se fortifiera pas sur les ruines d’un cœur !
Par Marie-Astrid Prache
NDLR : Notre rubrique « Petit Peuple » dont fait partie cet article s’inspire de l’histoire d’une ou d’un Chinois(e) au parcours de vie hors de l’ordinaire, inspirée de faits rééls.
24-26 avril, Shanghai : IOTE-Internet of Things Expo, Salon international des technologies et des applications pour l’internet
6-8 mai, Pékin : CIFE – China High-End Import Food Exhibition, Salon international de l’agroalimentaire
6-8 mai, Pékin : CHINA MED, Salon des équipements et des instruments médicaux
6-9 mai, Shanghai : TCT Asia, Salon international de l’impression et de la fabrication additive
7-10 mai, Zhengzhou : ZIF, Salon international des équipements industriels
8-10 mai, Shenzhen : LogiMAT, Salon international de la distribution, du matériel de manutention et des systèmes de gestion des flux
10-12 mai 2024, Canton : DDSE Asia – Digital Display & Showcase Expo, Salon asiatique de l’affichage numérique et de la vitrine
10-12 mai 2024, Canton : Steel Build, Salon international de la construction en acier et des matériaux de construction métalliques
10-12 mai 2024, Canton : Asia VR&AR Fair & Summit, Salon et sommet asiatiques de l’industrie chauffage, réfrigération, ventilation, climatisation
10-12 mai 2024, Canton : CIHIE – International Integrated Housing Industry Expo, Salon international de l’industrie du logement
10-12 mai 2024, Canton : Asian Flower Industry Expo, Salon asiatique des fleurs
10-12 mai 2024, Canton : Asia Parks And Attractions Expo, Salon des parcs d’attractions d’Asie
10-12 mai 2024, Canton : TFPS – Asian Tourist Attractions Equipment Exhibition, Salon asiatique des équipements pour attractions touristiques
11-13 mai 2024, Canton : Guangzhou International Metal & Metallurgy Exhibition, Salon international de la metallurgie, de la fonderie, des moules, de la coulée à haute pression et des fours industriels
14-17 mai, Shanghai : KBC – Kitchen & Bath China, Salon de la cuisine et de la salle de bains
15-17 mai, Shanghai : API China, Salon international de l’industrie pharmaceutique
15-17 mai, Shanghai : NFBE – International Food And Beverage Expo, Salon international des aliments naturels et des boissons santé
16-18 mai, Chengdu : CAPAS, Salon international pour les pièces automobiles et les services après-vente
16-18 mai, Canton : GITF – Guangzhou International Travel Fair, Salon international du voyage
18-20 mai, Chengdu : CAHE – China Animal Husbandry Exhibition, Salon des professionnels de l’élevage
20-22 mai, Pékin : CIHIE – China International Healthcare Industry Exhibition, Salon international de l’industrie de la santé (naturopathie, nutrition, cosmétiques naturels …)
20-22 mai, Pékin : SBW Expo, Salon professionnel dédié à l’eau potable et à l’eau de source en bouteille
21-24 mai, Shanghai : Bakery China, Salon international de la boulangerie et de la pâtisserie
22-24 mai, Shanghai : CBE – China Beauty Expo, Salon international de la beauté
22-24 mai, Shanghai : Intermodal Asia, Salon et conférence sur le transport naval et la logistique portuaire
22-24 mai, Canton : ASE – Adhesives and Sealants Expo, Salon international des colles et adhésifs
23-25 mai, Pékin : CEPE, Salon international de la protection de l’environnement, des installations sanitaires et des équipements de nettoyage
23-25 mai, Pékin : HEFC, Salon international dédié à l’énergie hydrogène et aux véhicules à pile à combustible
23-25 mai, Pékin : Hortiflorexpo IPM, Salon international des plantes et des fleurs
23-25 mai, Xi’an : Hosfair, Salon international des équipements et fournitures pour l’hôtellerie, de l’alimentation et des boissons
23-25 mai, Canton : Interwine, Salon international du vin, de la bière, et des procédés, technologies et équipements pour les boissons
23-26 mai, Ningbo : JM – Jinnuo Machine Tool Exhibition, Salon international de la machine outils et des moules
23-26 mai, Canton : Music Guangzhou, Salon international des instruments de musique
23-26 mai, Canton : Prolight + Sound, Salon chinois international des technologies du son et des éclairages
23-27 mai, Shenzhen : ICIF – International Cultural Industries Fair, Salon international des industries culturelles
28-30 mai, Shanghai : Domotex Asia / Chinafloor, Salon international du revêtement de sol
28-30 mai, Shanghai : SIAL, Salon international de l’alimentation, des boissons, vins et spiritueux
30 mai-1er juin, Pékin : AIAE-Asian International Industrial Automation Exhibition, Salon chinois international de l’automation industrielle
29-31 mai, Shanghai : AIE-Aircraft Interiors Exhibition, Salon international dédié aux intérieurs de cabines d’avions
29-31 mai, Pékin : CISILE, Salon international des instruments scientifiques et des équipements de laboratoire
29-31 mai, Shanghai : INTERTRAFFIC, Salon international consacré aux technologies du trafic et de la mobilité en Chine
30 mai-1er juin, Canton : ADE – Asian Dairy Expo, Salon international des produits laitiers
31 mai-1er juin, Canton : FCCE – Fresh and Cold Chain Exhibition, Salon de la distribution d’aliments frais et de la chaîne du froid
3-5 juin, Shanghai : WieTec/Buildex, Salon de l’industrie de l’approvisionnement en eau et du drainage
4-6 juin, Pékin : TopWine, Salon du vin et des spiritueux
5-7 juin, Pékin : CMPE- China Military Police Equipment, Salon international des équipements d’urgence antiterroristes de la police militaire
5-7 juin, Shanghai : Rail+Metro, Salon international et conférence sur les transports par rail
5-7 juin, Shenzhen : Intertextile Shenzhen Apparel Fabrics, Salon professionnel international des tissus pour la confection et des accessoires
5-8 juin, Shanghai : DMC – Die & Mould China, Salon international des technologies pour les moulistes et les plasturgistes
7-16 juin, Chongqing : Auto Chongqing, Salon international de l’industrie automobile
9-12 juin, Canton : LED China/ Guangzhou Electrical Building Technology, Salon des technologies électriques et d’éclairage pour le bâtiment
13-15 juin, Shanghai : BioFach, Salon mondial des produits bio
13-15 juin, Shanghai : China Aid, Salon professionnel des soins aux personnes âgées, de la rééducation et des soins de santé
13-15 juin, Shanghai : SNEC PV, Conférence et exposition internationales sur la production d’énergie photovoltaïque et l’énergie intelligente
14-16 juin, Canton :WAF – World Ecological Expo, Salon mondial des produits agricoles écologiques et de l’industrie alimentaire
14-16 juin, Canton : Kid’s Expo, Salon international de l’éducation des enfants
17-21 juin, Pékin : CIMES, Salon international de la machine-outil et des outils
18-20 juin, Pékin : CICV, Salon international des véhicules intelligents et connectés
19-21 juin, Shanghai : CPHI/PMEC, Salon de la pharmacologie, des biotechnologies et des ingrédients pharmaceutiques
19-21 juin, Shanghai : Healthplex Expo, Salon des produits naturels et nutraceutiques
19-21 juin, Shanghai : Hi&Fi Asia-China, Salon international des ingrédients alimentaires
19-21 juin, Shenzhen : IAMD – Integrated Automation, Motion & Drives, Salon international pour l’automatisation des procédés
19-21 juin, Shanghai : Propak China, Salon de la transformation alimentaire et l’emballage
19-22 juin, Shanghai : Design Shanghai, Salon international de la décoration et de l’architecture intérieures