Au 1/07, les expatriés salariés en Chine en poste pour plus de six mois bénéficieront de la sécurité sociale locale.
Pour les hordes de jeunes Occidentaux venus à l’aventure, et les migrants d’Asie du Sud-Est débarquant pour remplacer les Chinois dans l’ «usine du monde», la mesure comble un vrai besoin. uvre du ministère des ressources humaines et de la Sécurité sociale, elle étend aux étrangers cinq assurances – maternité, chômage, accident/travail, maladie et retraite («de base à capital différé»).
Mais pour la majorité des expatriés, il y a problème : la cotisation est obligatoire, sauf pour les rares pays (Allemagne, Corée du Sud), ayant signé avec Pékin une convention de couverture sociale.
Pour les employés déjà couverts, qui étaient 31.700 fin 2010 (sur 693.000 expats), il s’agit donc d’une taxe sans contrepartie. Dès juillet, la compagnie étrangère paierait à Shanghai «au max» 4707 ¥uan pour son actif étranger (lui-même devant contribuer pour 1925¥), à Pékin 5329¥ (le salarié 2689¥), à Canton 4115¥ (1858¥).
Autre flou, la durée de capitalisation : 15 ans, dont la plupart des expatriés ne verront jamais le bout.
Le transfert des droits aussi pose problème : pour toucher sa pension, c’est à l’ambassade de Chine qu’il faudrait adresser une demande – sans garantie !
La Chambre Européenne a rédigé son avis sur le système, et prépare un débat à Pékin.
Les pays concernés, dont la France, vont accélérer la signature d’un accord bilatéral. Enfin, sur le fond, avec ses maladresses, ce système est un 1er pas pour protéger l’étranger, pas pour l’éreinter.
Sommaire N° 21