Célèbre pour ses «laogai», camps de réforme par le travail, le Qinghai mise sur l’étranger pour valoriser ses ressources naturelles : hydroélectricité sur le Fleuve Jaune, pétrole et gaz, amiante, or, métaux non ferreux.
Xining (la capitale) espère d’ici 5 ans, 1 mm $ et 200 investisseurs, dans des projets miniers, d’infrastructures et de reprises d’usines.
Handicap n°1 du Qinghai par rapport à la Côte : la rareté des communications, et des techniciens, scientifiques et gestionnaires. Son atout n°1 : la modestie de ses prétentions salariales et de taxation.
Ce plan du Qinghai soulève 1 question inquiétante: la minceur des moyens investis par la Côte et l’étranger, malgré les promesses du 9. Plan de redéploiement de la croissance vers l’intérieur.
Une autre province -clé du centre, le Sichuan, fait ses comptes pour le 1er semestre : 121 projets étrangers approuvés, pour 120 m $, soit 10% de moins qu’en jan-juin 1995, année elle-même en retrait de 40% (pour le flux de capital étranger) par rapport à 1994…
Au Sichuan comme au Qinghai, les étrangers viennent, discutent, mais ne concrétisent pas, faute d’infrastructures crédibles de désenclavement vers la côte -responsabilité du pouvoir central… D’où le danger, pour le Centre et l’Ouest : perdre de l’espoir de monter à leur tour dans le train du développement, ne restera pas sans conséquence sur leurs votes dans les instances centrales -pour un résultat pas forcément en faveur des factions réformistes!
Sommaire N° 30