Ouvert en secret la semaine dernière à Pékin, le 6. Plenum du Comité Central («Parlement» du PCC) vient de s’achever. Etape cruciale dans la succession à Deng Xiaoping, à un an du 15. Congrès qui renouvellera, pour 5 ans, les maîtres du Parti.
Ce Plenum était, pour le Président Jiang Zemin, LA chance ultime de se faire sacrer «théoricien marxiste de la classe de Mao et de Deng».
Pour ce faire, Jiang veut remettre au goût du jour la pratique (chère à Mao) du «débat politique» et des valeurs morales, et réinsuffler le concept de «société spirituelle socialiste» dans la vie courante.
Bien pensante quoique parfois obscure, la résolution adoptée par le Plenum reflète tout cela -l’avenir dira si elle est bien le «monument idéologique» annoncé depuis des mois, qui devrait «porter le Parti et le Peuple dans le 3. millénaire»! Pragmatiste, Qiaoshi, chef de file modéré, s’est rallié, mais en donnant au nouveau mot d’ordre, un sens différent – moderniser les structures politiques!
Dans les couloirs du Plenum, il s’est aussi parlé du renouvellement des mandats suprêmes l’an prochain. A ce qu’on entend, peu de surprises sont à attendre. Ce qui se prépare, est un jeu de chaises musicales où les ténors demeureront, avec à peu près les mêmes pouvoirs: un «golden handshake» pour Li Peng (futur Président de la République?), le pouvoir restant chez Jiang, pour qui l’on recréerait le poste unique de Mao, de Président du Parti. Ascension belle et rapide -à condition qu’hors des arcanes du Parti, les provinces suivent!
Sommaire N° 37