Présidée par Qiaoshi, la session du Comité Permanent de l’ANP (Assemblée National Politique), Parlement «civilisation», qui s’est ouverte le 23, fait le contrepoint au Plenum du Comité Central du PCC (Parti Communiste Chinois) dirigé par Jiang Zemin 15 jours plus tôt.
Ce dont on y parle n’est pas tant la société spirituelle socialiste, que la loi. Et pas tant l’idéologie que les problèmes de la Chine profonde, telle la progression du chômage et des salaires impayés. Un des débats conflictuels de cette assemblée finalement pas si «aux ordres» que cela, a porté sur un projet de loi de soutien aux PME (Petites et Moyennes Entreprises) rurales («communautaires»), afin d’ancrer sur leur terroir les dizaines de M de candidats à l’exode urbain.
Les moyens ne posent pas de problème: moins d’impôts, plus de prêts publics aux PME nouvelles, d’ethnies minoritaires, de régions pauvres, de transformation des céréales ou de la viande.
Le problème surgit avec la définition de la PME. Les élus des banlieues veulent y englober celles opérant chez eux -émanations des villages les plus déshérités, manquant sur leur sol, de la route ou de la ligne électrique nécessaire pour faire tourner leur atelier… Tandis que les avocats des «vraies» PME veulent garder pour leurs ouailles la totalité du privilège.
Le débat est tout, sauf académique: aujourd’hui, les PME assurent plus du quart du PNB (Produit National Brut), et emploieront 160 M d’hommes et femmes d’ici ‘2000.Faute d’accord, le projet risque le renvoi à la session de déc., mais le principe d’une protection accrue des PME, est acquis.
Sommaire N° 39