A la loupe : Brilliance: aube d’espoir dans la nuit noire!

· Pékin compte ouvrir la gestion de 7,8 MM$ dans son fonds de sécu sociale, à des JV étrangères.

Effective d’ici "probablement" quelques mois, l’ouverture sera très encadrée : 50% du fonds au plus, ira aux banques ou en bons du trésor, 10% dans des entreprises, le reste ayant le feu vert pour se placer en bourse. Le fonds actuel, pension et maladies, pour citadins (27% des chinois) est très insuffisant. Estimés en 2002 à 24 MM$,les besoins passeront à 446MM$ d’ici 2010. Pour alimenter la caisse, Pékin rappelle sa stratégie:

1. affecter des parts d’Entreprises d’Etat ou par préférence, les dividendes,

2. les recettes des ventes de ces parts à l’étranger – l’Etat admet désormais, dans certains cas, le transfert d’une minorité de contrôle, et (en dernier recours)

3. des financements directs du Trésor public.

· Avec ses produits à la fois high tech et de masse, présents sur le marché des particuliers, des entreprises et de l’Etat, Legend, n°1 du PC chinois (28% du marché), est un baromètre de l’industrie chinoise.

Pour Legend, l’année 2002 aura été en dents de scie. Succédant à l’année 2001 difficile, le premier trimestre avait été médiocre (+4,8% de ventes). Les trimestres II et III virent une reprise, avec des ventes de PC frisant les 1,7M, et des profits de 63,3M$ (+20,5%). Legend gagne aussi sur le créneau difficile du téléphone portable, dont il a vendu 370.000 appareils, pour 2M$ de profits. Mais à côté de ces succès de "maturité", les tentatives de passage au virtuel, telle la JV avec AOL (pour un site de produits payants) a essuyé 4,2M$ de dettes dans la période.

Par ailleurs, ces résultats de Legend n’ont pas impressionné la bourse de HK, où son titre a baissé de 3,5%. HK voit chez Legend l’érosion des profits, l’arrivée massive de l’étranger depuis l’entrée à l’OMC, et la saturation menaçant les métropoles de la côte, où le taux de pénétration en PC, entre 27 et 30%, est comparable à ceux des pays riches!

· Pékin, ville gâtée! En 2001, son PIB/habitant, à 3000$ /an, dépassait le triple de la moyenne nationale. Et ce n’est qu’un début : d’ici 2020, ce revenu bondira pour percer le plafond des 10.000$/hab. Depuis 1992, l’appart moyen a grandi de 45%, à 17,2 m2/habitant. Pour suivre (ou plutôt, susciter) la demande, les promoteurs ont investi 29,3MM$ depuis 4 ans. Le Pékinois désormais, dépense 40% de son salaire en santé, transport, éducation, logis et téléphone – l’alimentation est devenue minoritaire. De janv. à sept., 100.000 voitures se sont vendues dans la ville – +25%!

Promoteurs mis à part, un grand bénéficiaire de ce boom est Beijing Enterprises, le bras commercial de la mairie (lait, bière, autoroutes, JV McDo…), qui doit investir 242M$ en projets pour les JO de ’08 – dans un gazoduc, une liaison ferrée Pékin-aérogare et des stations de retraitement des eaux. Mais les actionnaires Hongkongais, déjà échaudés par une chute des dividendes, font la moue – et risquent de ne pas suivre!

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