La Chine surprend toujours, avec ses 110.000 avocats (contre 200 en ’80), face à 210.000 juges et magistrats (dont la plupart semi incultes). Consciente de cette paralysie (faiblesse, une fois dans l’OMC), la Chine veut mettre un terme à cette anarchie et former son corps judiciaire.
Lors d’une conférence ad hoc (5-7/7, Pékin), Xiao Yang, juge suprême, a précisé les prochains pas de sa réforme :
[1] dès 2002, tout nouveau juge devra s’astreindre à l’examen d’Etat, au test de la cour provinciale et à un stage. Tout juge en poste, sans diplôme de droit, devra rattraper – sous peine de chômage. Et le greffier cessera de devenir ipso facto juge en fin de carrière !
[2] pour l’affranchir de tout «protectionnisme local/provincial», le nouveau juge sera inviolable sauf suivant procédures strictes.
La pression des couches locales du PCC est donc désormais perçue comme l’obstacle à la naissance du grand marché chinois: progrès capital dans les consciences, et bond en avant dans la démocratie, sous prétexte de commerce.
Une des raisons de ce ravalement, est la volonté de promouvoir les 29M de PME, aux 174M d’actifs assurant 60% des exports, et plus de 500MM$de PIB (fin 2001). La loi votée semaine passée prévoit un meilleur climat d’investissement, et la même protection légale qu’aux grandes entreprises d’Etat (GEE).
Pour que les meilleures PME s’imposent sur le marché national, il faut briser les barrières intérieures -ce qui ne se conçoit qu’avec un corps de juges intègres, neutres et indépendants!
Sommaire N° 26