CNOOC : stagner en 2007, pour mieux rebondir en 2008
Monopole du pétrole off-shore, la CNOOC, la compagnie nationale off-shore, confirme la déception de l’an dernier, incapable de réaliser les prévisions.
En mai 2006, le passage du typhon Pearl sur la mer de Chine du Sud (en zone de Liuhua), avait détruit les plateformes, laissant la CNOOC 2M de barils en deçà de son objectif de 170M barils. Pour 2007, la tendance reste stagnante, avec une fourchette de 162-170 M barils, dus au retard de mise en production de cinq gisements marins, au lieu de dix prévus. De plus, la forte hausse des cours décourage les invests à l’étranger.
En revanche, à en croire le directeur financier Yang Hua, la production devrait repartir dès 2008, avec « au moins 190M barils » (+15%), plus encore l’année suivante. En outre, la CNOOC veut investir 4,16MM$ cette année (+18%). 512M$ iront à la prospection en mer de Bohai et de Chine méridionale, en Guinée Équatoriale, au Nigeria et au Kenya, en Australie de l’Ouest, en Birmanie et en Indonésie. Le but étant pour 2007, l’augmentation des réserves de 12,5%, et un taux de remplacement de 100%. 3,65MM$ sont aussi réservés aux infrastructures, telle la raffinerie de Huizhou (Guangdong) d’une capacité de 12 Mt, et ses terminaux de gaz liquéfié (GNL) à Shanghai et au Fujian.
La bourse chute toujours
La bourse avait monté de 26,25% en janvier 2007, jusqu’au 30 janvier. Le 31/01, elle a rechuté de 6,5% en quelques heures, puis encore de 4% le 2/2 : plus grande glissade hebdomadaire en 5 ans.
D’aucuns citent Cheng Siwei, n°2 au Palement (ANP), selon lequel seules 30% des sociétés cotées à Shanghai avaient des fondamentaux de qualité occidentale. En fait, les investisseurs institutionnels se désengagent, prenant leurs profits en un mini-« coup d’accordéon ».
L’Etat approuve tacitement, encourageant cet éclatement de la bulle, avant qu’elle n’atteigne une taille nocive !
Sommaire N° 5