Le CRH, TGV chinois fait sa vraie entrée
En 1997, les trains chinois roulaient à 60km/h. Après la 6e hausse du plafond-vitesse, ils poussent à 250km/h, sur les 6000km de lignes spéciales. Le 18/04, 52 rames «CRH» sont entrées en service sur 18 routes (entre Shanghai, Harbin, Pékin, Canton…), abrégeant le voyage de 20 à 30%. Les trains sont de technologies Alstom, Bombardier, Siemens et Mitsubishi, transférées aux partenaires chinois. Courts pour commencer, les trajets seront étoffés, comme le nombre des rames, qui seront 257 d’ici décembre. Depuis 2003, ce programme a coûté 2,6MM². Le ministre Hu Yadong dit qu’il rapportera la même somme par an, en ouvrant 340.000 sièges/jour sur ces lignes vitales et saturées, soient +18% de la capacité de transport passagers. Le fret progressera de 12%.
NB: la panne d’une motrice entre Canton et Shenzhen, pertur-bant le trafic de 32 trains,sera vite oubliée. Par contre, la rallonge du prix de +50%, en cette période hors saison, n’est pas passée : le public a boudé, et le ministère envisage déjà une baisse. Mais un autre acteur s’apprête aussi à baisser plus encore: l’avion, qui est concurrencé, sur des distances moyennes! Pékin-Shenyang, 4h dans les 2 cas, coûte 22², par le train, mais 70² via l’avion, qui prépare de fortes coupes, pour affronter la concurrence !
La Chine en « mal de croissance »
Fièvre en bourse de Shanghai qui perd 4,5% le 20/04, et comme lors de la chute en février (9% le 27/02), les autres bourses s’enrhument sur les 5 continents. La cause, ici encore, est la peur de la surchauffe, suite à la parution du bilan conjoncturel du trimestre, le PNB trimestriel à +11,1%, l’inflation de +3,3% en mars. Pékin pourtant, n’avait publié qu’après clôture des cotations. Mais les investisseurs avaient été alertés dès le 14/04 par l’annonce de réserves en devises en hausse de 37,3%, à 1202MM$.
L’origine des +135,7MM$ du trimestre était mystérieuse, bien plus élevés que les 46,4MM$ de l’excédent commercial… Mme Wu Xiaoling, n°2 de la Banque centrale (BPdC) était montée au créneau pour rassurer : en plus de l’excédent commercial, ces nouvelles réserves en devises comprenaient les 15,9MM$ de l’investissement direct étranger (IDE), les 10-20MM$ de profits de change et 60MM$ des banques, en investissements rapatriés, ou en recettes d’entrée en bourse. Ce retour massif vers la mère patrie, était motorisé par la hausse du ¥uan et l’allégement des contrôles sur les prêts… Belles paroles de Mme Wu, mais vu la chute de la bourse après coup, force est de dire qu’elle n’a pas rassuré! La BPdC répète sa volonté d’accélérer l’arrivée de son agence d’investissement en devises. Trop, c’est trop, dit-elle : la Chine ne peut simplement plus avaler davantage de crédit étranger !
Sommaire N° 16