— Dans les quelques 2000 Entreprises d’Etat (EE) cotées en bourse, on le sait, seules 30% des parts ont été émises, les autres restant incessibles.
Entre Shanghai et Shenzhen, la capitalisation dépasse les 500MM$ en valeur actuelle: comment disposer des 70% restants, afin de rapporter à l’Etat du cash fort nécessaire pour financer la Sécurité Sociale, et la facture sociale d’innombrables faillites, sans faire s’effondrer la bourse? Quadrature du cercle!
Jamais à court d’idées, Pékin explore un chemin nouveau.
Propriété publique à 71,8%, le cobaye est Wu Liangye, le riche n°1 du spiritueux, 120M$ de revenus en 2003. Le groupe, à vrai dire, s’en serait bien passé, préférant (en bonne tradition chinoise) se diversifier dans des métiers sans aucun rapport, tels auto, pharma ou cosmétiques. Mais pas le choix : le groupe rachètera puis “brûlera” une fraction des parts du min. des Finances, devenant ainsi son propre maître— à court terme, sans le moindre avantage!
— Wen Jiabao l’a annoncé, la courbe d’érosion des récoltes depuis 6 ans doit être brisée en 2004, moyennant un plan de soutien des paysans et l’abolition en 5 ans de toute taxation (sauf tabac).
Lancé en 1998, un des outils de ce réarmement rural a été confirmé par la SDRC comme le fer de lance de la campagne : les 41 bases nationales de production de blé, riz,soja et maïs. Elles ont hérité des 20% des meilleures terres, mais produisent 33% de la récolte.
L’invest depuis 1998, s’est monté à 566M$, supportés également par Pékin et les niveaux administratifs locaux.
Avec ces fonds, elles ont pu ouvrir 260.000ha de production de semence, et 300.000m² de silo et stations de pompage, qui alimentent 6000km de canaux d’irrigation. Un autre système dont ces bases vont directement jouir, est la subvention directe, 20¥/亩 mu (0,07ha), moyennant un fonds d’1,2MM$/an, au terme d’un mécanisme déjà testé dans l’Anhui, qui sera désormais ouvert aux 13 provinces “grenier à blé” du pays, assurant les trois-quarts des récoltes.
Sommaire N° 10