Depuis l’annonce de l’adhésion au 1er mai 2004 de 10 pays d’Europe centrale et Méditerranée à l’Union Européenne, la Chine réclame des compensations commerciales.
En 2003, ce marché représentait pour Pékin 6MM$ (contre 72MM, au reste de l’UE).
Pékin (et avec elle, US, le Japon et bien d’autres) craint que certains produits jusqu’alors libres, soient désormais soumis à quotas, notamment en chaussures, céramiques et linges de table.
Le ministre du Commerce déplore aussi la taxe communautaire applicable, dès août, sur tout produit électroménager, de 2 à 3% pour son recyclage futur, ainsi que l’embargo dès 2006 sur tout produit contenant des matières comme plomb ou mercure : les exports chinois baisseront de 20% – à moins que les industriels ne bifurquent très vite vers des produits plus respectueux de l’environnement…
Mais le jour venu (le 15/3, avec la venue à Pékin du commissaire européen en charge de l’OMC, Pascal Lamy), Bruxelles mettra tout sur la table, le déficit commercial européen de 47,4MM² en 2002 (+3,2%), la baisse moyenne de 9% à 4% des tarifs douaniers chez les nouveaux membres, les économies aux exportateurs chinois en frais de gestion et de change…
Pour toutes ces raisons, le 2d partenaire commercial de l’UE ne peut rêver à d’immenses concessions.
D’autant moins que la Chine a envers Bruxelles une autre demande, la levée de l’embargo sur les ventes d’armes. Une majorité européenne se dégage en faveur, mais des pays comme Suède ou Pays-Bas souhaitent un geste préalable, significatif, sur les droits de l’homme.
La décision pourrait intervenir avant l’été : Wen Jiabao à Bruxelles en mai, tentera de porter l’estocade!
Sommaire N° 10