Temps fort : Le RMB: monnaie triomphante

Le Yuan triomphe, résultat de 2 ans de resserrement du crédit qui a ramené l’inflation de 22% en 94 à 5,8% en août 1996,et d’une injection massive de devises (investissements étrangers+ recettes d’exportation).

Les investissements nouveaux friseront cette année les 40 MM USD, la balance commerciale est positive depuis 1994, les réserves d’Etat dépasseront fin 1996 les 100 MM USD, faisant de la Chine le second plus «riche» pays derrière le Japon.

Tandis que l’épargne privée atteint l’équivalent pharaonique de 430 MM USD, laquelle devrait alimenter une seconde vague de croissance l’an prochain, par un programme national d’accès à la propriété privée

Autre succès clair : la réforme de l‘impôt, avec l’introduction de la TVA, de l’impôt sur le revenu, et une redéfinition plus efficace des contributions des sociétés et des provinces.

Les recettes du 1er trimestre avaient augmenté de 28% (taxe Industrielle Commerciale), 50% (douanes), 25% (TVA) et 59% (impôts indiv.).Ceci permet à l’Etat de baisser ses droits de douanes (pour se conformer à l’OMC), et de garantir la convertibilité du RMB d’ici fin ’96.

2 domaines monétaires restent dans le noir:

1. la réforme des banques chinoises (et l’accès des étrangères au marché/RMB), réforme impossible tant que les (GEE) pomperont 140 MM USD de prêts improductifs (20% des prêts industriels annuels);

2. l’absence d’un marché des capitaux, et surtout d’un marché de la dette, seul capable à long terme de satisfaire les besoins du pays (cf, d’ici 2000, les 233 MM USD pour les seuls projets d’infrastructures chinois).

Mais, disent les experts au World Economique Forum, « c’est dans ce secteur bancaire que l’Etat sait le plus clairement jusqu’où et à quel rythme il voudra aller » -autrement dit, peu de mauvaises surprises.

 

 

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