Pour ce cycle culturel de France en Chine, fruit de cinq ans d’efforts, l’Hexagone entier mit la main à la pâte.
Dans l’histoire de la RP. de Chine, aucun pays étranger n’avait jamais déployé un tel effort pour exporter ses arts. Le Comité d’Honneur des groupes industriels contribua, permettant de réunir un budget «à peu près suffisant», dit A. Lombard, le commissaire des expositions.
Dès le 10/10, 12 expos démarraient, parmi lesquelles celles du sculpteur Buren (Temple du Ciel), suivies du concert très sélect de Jean-Michel Jarre à la Cité Interdite. Les Alphajets de la Patrouille de France restaient cloués au plancher aux vaches, vaincus par un brouillard d’une sévérité rare. Dans ce feu d’artifices, Shanghai aura sa part, avec plusieurs des expos et un opéra magnifique, les Paladins, joué par les Arts Florissants!
Les deux piliers du cycle sont l’exposition impressionniste et le siècle de rétrospective de design d’en France. La 1ère présente 51 chefs d’oeuvre magistraux, tirés pour l’essentiel du musée d’Orsay. La Chine a obtenu tout ce qu’elle souhaitait, malgré des réticences, à sortir de France tous ses trésors, six mois durant. Parmi ces oeuvres : le fifre de Manet, Degas, Cézanne, Renoir…
Les oeuvres de design intègrent de nombreuses toilettes, montres et bijoux, mais aussi le TGV, la station du Métropolitain, la carte Michelin, le solex, la culotte Petit bateau, la fusée Ariane, voire … le ballon de la coupe du monde de ’98 (Addidas)- au total, 250 objets disparates mais qui recréent une France vue par la Chine, et pour l’expatrié, un cocktail de petites madeleines à la Marcel Proust!
Sommaire N° 32