Santé : L’obésité n’est plus ce qu’elle était

L’obésité menace 8% des jeunes chinois (10-12 ans) – taux extrême. Le sucre et le gras sont les causes premières.

La recherche médicale pourtant braque le projecteur sur deux autres causes inattendues de prise de poids : Œ
Les antibiotiques, dont la Chine est première consommatrice mondiale avec 162.000 tonnes par an (50%), y compris 50.000 tonnes en antibiotiques vétérinaires qui passent du bétail dans les rivières, puis au robinet. En 2015 dans une école shanghaienne, 586 enfants testés par l’université Fudan s’avérèrent à 80% positifs. Les chercheurs remarquèrent aussi que ceux aux concentrations les plus élevées, se trouvaient être obèses…
Autre coupable à l’excès d’antibiotiques : le médecin, qui en prescrit à un patient sur deux, à sa demande ! Deux tiers des Chinois pensent que l’antibiotique est efficace contre la grippe, un tiers contre le mal de tête.
Le grand danger ici n’est pas l’obésité, mais la résistance des bactéries infectieuses à l’antibiotique : l’OMS craint un million de décès en Chine en 2050. 

L’autre source d’obésité nouvelle est la pollution, selon l’étude de la Duke University (Caroline du Nord).
Des rattes en gestation ont vécu, les unes sous air pékinois, les autres sous air filtré : après 19 jours, celles sous air pollué accusaient +97% de cholestérol par rapport à celles sous air pur, +46% de triglycérides (gras dans le sang) et une résistance à l’insuline supérieure—tous ces facteurs étant ceux de l’obésité. 

Enfin, évoquons ce risque qui fait des ravages en Chine : le sel, dont les Chinois absorbent 12g par jour, alors que le plafond de l’OMS est de 5g par jour. Du fait de cet excès (dû aux légumes en saumure et à la sauce soja), le pays compte 270 millions d’hypertendus, perd 2 millions de vies chaque an, par arrêt cardiaque et AVC. Mais bonne nouvelle : le sel a reculé sur la table chinoise, de 22% en 10 ans.
En 2013, une expérience menée sur 4 mois par le George Institute (USA), sensibilisait 286 enfants chinois de 11 ans, qui firent « la guerre » à leurs familles contre le sel, obtenant un déclin de consommation de 25%, à 10g. Si l’on répliquait à l’échelle nationale ce régime moins salé, ce serait 500.000 vies qui pourraient être sauvées.

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