Au Shanghai Sculpture Space (du 20 juin au 20 juillet), sur la Huaihai Xi Road (l’ancienne avenue Joffre, du temps de la concession française), dans ce hall d’une ancienne usine désaffectée, se tient l’exposition « Miss Dior »
Tout au long du parcours, une quarantaine des premières créations de l’emblématique couturier sont exposées, datant de ses débuts en 1947, aux années ‘60.
Fraiches comme au premier jour, les robes d’organdi blanc, de tulle noir aux fleurs de soie du « shantung », se dressent dans la galerie, sans avoir rien perdu de leur modernité.
Cette expo gravite autour du parfum « Miss Dior », nommé en hommage à sa propre sœur, et est accompagnée de témoignages de l’époque et de la vie de Christian Dior : photos d’amis tel Jean Cocteau, portraits par Bernard Buffet ou Chagall, œuvres dadaïstes de Man Ray, rappellent l’effervescence artistique de cet après-guerre dans laquelle baigna le créateur…
16 oeuvres originales, inspirées par Miss Dior
L’apport inattendu et peut-être le plus remarquable de cette présentation, est une série de 16 œuvres et installations originales par des sculptrices, peintres, photographes, femmes artistes du monde entier (dont deux chinoises), destinées à célébrer la libération du beau sexe, telle que l’avait vue le couturier du n°30 avenue Montaigne à Paris.
Parmi les installations exposées, cette fresque animée (cf photo), signée par la libano-égyptienne Lara Baladi : dans une alcôve d’obscur, constellée d’étoiles et de brumes, un arbre déploie 1000 branches nues, parmi lesquelles flottent des petits personnages féminins, chantant ou dansant, vêtues ou dénudées, dans une course éphémère et erratique…
Ces œuvres parlent aux jeunes shanghaiennes, en mal de rêves et de renouer avec l’amour, le romantisme, les valeurs immatérielles.
Sommaire N° 26