Société : La Chine au secours de ses poupons abandonnés

Après Shijiazhuang (Hebei) et Xi’an (Shaanxi), Shenzhen (cf photo) s’équipe de c entre d’accueil pour bébés non désirés.

Dans une rue discrète, une cabine chauffée, dotée d’un incubateur ventilé et d’une alarme différée permet aux nurses de venir réceptionner le nourrisson en respectant l’anonymat de la mère – pas de caméra. Malgré le coût (jusqu’à 120.000 ¥), ces équipements essaiment dans les grandes villes, première réponse de l’Etat à un problème social ignoré durant deux décennies. 

À Shenzhen depuis 1992, le centre social a recueilli 3500 nourrissons laissés par des jeunes filles migrantes, sans éducation ni famille sur place, et très pauvres, elles-mêmes abandonnées par leurs compagnons. Si elles se déclarent, ces filles-mères n’ont d’autre perspective que de se retrouver poursuivies et taxées par l’Etat, au lieu d’être aidées. Aussi avec déchirement, faute de choix, elles abandonnent leur enfant – voire lui ôtent la vie. 

A Shenzhen, les migrantes en âge de procréer sont 5 millions. 90 enfants ont été retrouvés depuis janvier –dans des cartons, toilettes publiques, poubelles – parfois déjà morts… Aussi des ONG telle « Modern Female Workers » (Shenzhen) se félicitent du début de réaction publique: « pour les enfants et les mères », dit un volontaire, « ce sera une 2nde chance dans la vie ». 

Seule objection : 35% des citadins payeurs d’impôts redoutent une avalanche d’abandons suite à l’arrivée des cabines d’accueil, et 17% s’y opposent. Il faut espérer qu’ils changent d’avis un jour !

NB : selon le China Daily (11 février 2014) , la première cabane de Canton a accueilli 51 enfants durant les 13 premiers jours – des poupons comme des jeunes enfants de 5 et 6 ans.

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