Automobile : Renault, la « fée électricité » débarque

Renault attend ce mois-ci le dernier feu vert à son retour en Chine, pour s’installer à Wuhan (Hubei). Pour un investissement d’1,2 milliard de $ en JV avec Dongfeng, le n°2 chinois, il sortira dès 2014, 4X4 et fourgonnettes (pour ce type de véhicule, Renault disposait d’une licence depuis les années ’90). La capacité annoncée est de 150.000 par an.

Renault China Dongfeng 1 458x379

Pékin a accepté, quoique la capacité chinoise doive déjà atteindre 30 millions en 2017, deux fois la demande américaine. C’est contre la promesse de produire aussi des véhicules électriques (EV) dont Renault détient 51% du marché européen. Quoique subventionnés, les EV ne décollent pas, faute d’une batterie qui assure une autonomie de 700 à 800km. En Chine même en 2012, les ventes plafonnaient à 12 552. Mais Pékin compte sur son immense marché pour stimuler la recherche et baisser les coûts. Selon McKinsey, en 2017, elle en produirait 273.150 –dont une part chez Renault à Wuhan, qui doit encore choisir quel modèle offrir parmi les 4 de sa gamme (Zoé, Kangoo, Fluence, Twizy).

Ce faisant, Renault prend des risques : l’absence d’un réseau national de recharge (mais différents projets sont en cours, dont celui de State Grid) et le piratage… Mais Renault n’a pas le choix : avec 60% de son marché en Europe qui, selon le PDG Carlos Ghosn, va encore se contracter pendant 2 ans, il est impératif de se redéployer. 

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
9 de Votes
Ecrire un commentaire