Le 20/09 à Bruxelles, pour leur XVe Sommet,
Union Européenne et Chine convinrent de glisser sur leurs contentieux : sur l’embargo sur les ventes d’armes (que Bruxelles refuse de lever) et le statut d’économie de marché (qu’elle refuse à Pékin). <p>Sur la taxe des émissions de CO2 aux avions civils, percevable depuis le 1er janvier 2012, que la RP Chine boycotte. Sur ces actions antidumping de l’Union Européenne contre les aciers revêtus (19/09) ou panneaux solaires chinois (06/09). Par geste diplomatique comme par manque de données (Ericsson, Siemens ou Alcatel ayant boudé l’enquête, par peur de rétorsions sur leurs intérêts en Chine), la Commission suspendit l’action contre les équipementiers télécoms Huawei et ZTE.Deux accords de coopération furent signés, petits, mais significatifs : un triple programme de réduction des gaz à effets de serre sur 4 ans, assorti d’introduction de droits d’émissions cessibles, et un accord EUCOHS de sécurité minière, qui espère transférer le savoir-faire européen jusqu’à éradiquer la mortalité dans les mines chinoises.
Affable comme toujours, Wen Jiabao suggérait que son pays ne cesserait d’acquérir des bons d’Etats européens, et le ferait « sans regard aux litiges bilatéraux » – mais à l’accoutumée, Wen n’offrit aucun détail, ni chiffres ni dates.
Toutefois, des voix se lèvent depuis deux ans, se demandant si ce choix des 27 de se faire renflouer par la Chine en ordre dispersé, n’est pas plus risqué que de laisser l’Union Européenne emprunter en son nom propre, pour tous ! Parmi ces critiques, figurait François Hollande, alors candidat à la Présidence française…
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