Désignant tout produit contrefait, le « Shanzhai » (山寨, du nom du fortin des bandits d’honneur, dans le roman « Au bord de l’eau ») est central dans la vie de la Chine, comme dans ses exportations – jusqu’aux chips d’électroniques dans les chasseurs de l’US Air Force.
Face à cette pratique, l’attitude des provinces est ambigüe – elles y trouvent des emplois à bon compte et un moyen d’atténuer les différences de richesse. Mais depuis des années, l’opposition du pouvoir central se précise. En 2011, 22 fausses boutiques Apple étaient fermées. En août 2012, les magasins de faux CD et DVD à Pékin sont vides. Et le 6/08, un certain Xiao, patron d’usine à Heyuan (Canton) écope de la prison à vie, pour avoir produit pour plus de 100 millions de ¥ de faux sacs à main. Apparemment, pour la justice chinoise, ce plafond est désormais le déclencheur de la réclusion à perpétuité.
Xiao a aggravé son cas en narguant l’administration de l’industrie et du commerce, qui l’avait épinglé une première fois en février, à la tête d’une usine de 500m². Or, l’homme subjugué par l’appât du gain, avait immédiatement reloué une autre surface d’atelier de 350m².
A en croire la presse, les services chinois de répression des fraudes comptent déjà à leur actif la fermeture de près de 3000 officines de ce genre.
Sommaire N° 27