Education : Le Gaokao, douleur des jeunes

Au printemps à Guantao (Hebei), le professeur Zhao Peng s’est tué, ne supportant plus la pression extrême de la préparation au Gaokao, concours d’entrée aux universités. Le stress vaut aussi pour les jeunes, qui sont devenus myopes, et en forme physique et psychique plutôt moyenne.

Suivant la courbe démographique, le nombre de candidats au Gaokao décline : 9,15 millions en 2012 contre 10,55 millions en 2008.

Comme le nombre de places reste constant, les chances augmentent : 75%, contre 57% en 2008. Mais cet enseignement reste sous une férule privilégiant mémorisation à créativité et esprit d’équipe. Aussi ceux qui peuvent, refusent cette vision obsolète de l’école : en 2011, ils étaient déjà 430.000 jeunes (+20% par an) à s’expatrier pour étudier « dehors », et revenir empocher les meilleurs emplois.

Pour le Gaokao, l’avenir ne chante plus : d’ici 2022, le nombre de jeunes de 18 à 22 ans baissera de 40 millions, et les universités les moins prestigieuses commencent à craindre la fermeture – à moins qu’elles n’obtiennent la refonte du système, pour le rendre compétitif.

Cette année, un mini-progrès est visible : 12.100 jeunes de régions pauvres reçoivent une majoration de score de 10%, afin d’augmenter leurs chances d’entrée dans les meilleures universités du pays – à Shanghai ou Pékin. Mais bien sûr, c’est une goutte d’eau dans la mer, par rapport aux besoins en modernisation !

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