Fondé en novembre 2007 par le baron Guy Ullens et son épouse Myriam, l’UCCA (ULLENS CENTER FOR CONTEMPORARY ART) est un lieu incontournable de l’art contemporain chinois.
A partir des années ’80, ce couple fortuné, attiré par l’Asie et le monde des arts, avait commencé à acquérir massivement des oeuvres de peintres et sculpteurs inconnus et à présent au sommet de la gloire, comme Yue Minjun, Zeng Fangzhi, Wang Guangyi – plus encore, après le printemps de Pékin ’89 et l’exil qui s’ensuivit. Ils rassemblèrent ainsi « pour une bouchée de pain » 1500 pièces qu’on s’arrache aujourd’hui entre Hong Kong et New York, chez Sotheby ou Christie.
Une autre idée en or, fut de rappatrier partiellement ce fonds, et de l’installer sur 3000m² dans une section de l’ex-usine d’Etat « 798 » d’électronique offerte par la RDA, depuis belle lurette en faillite. Restauré par l’architecte français Jean-Michel Wilmotte, ce centre magnifique alterne depuis novembre 2007 des expos très conceptuelles, visitées par le tout Pékin et les hôtes de marque de passage.
La dernière en date, ‘Our Future’, assemble 100 de ces tableaux, toiles ou installations parfois très provocantes, toujours interpellatrices. Ci-jointes, des oeuvres exposées, et le portrait de Guy et « Mimi », qui nous ont accordé par ailleurs cette interview sonore, sur les JO, et sur leurs oeuvres sociales au Népal, leur autre terre de prédilection.
L’expo est ouverte jusqu’au 12 octobre 2008, à Dashanzi, à Pékin.
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BUYSE
12 janvier 2009 à 19:31C’est agaçant à la fin: chaque fois qu’un journaliste Français a à reconnaître, au nom de la stricte objectivité, qu’un personnage qu’on veut mettre en valeur est Belge, systématiquement, on escamote sa nationalité, voire, pire, on la transforme en nationalité française. Bien sûr, on ne va pas escamoter le fait – mineur – que le personnage qui a restauré le bâtiment abritant le musée Ullens est français.
Quand Le Monde, il n’y a pas si longtemps, a consacré une page entière au baron Ullens et à son initiative pékinoise, ce fut pareil: aucune mention de nationalité. Le baron ullens, ancien patron des « Raffineries Tirlemontoise », est censé être un apatride.
Encore un exemple de cet hyperchauvinisme français qui a déjà joué tant de (mauvais) tours à la France…