Blog : J-6 : Pékin – En métro

Beitucheng, là où les Athéniens s’atteignirent !Beitucheng, là où les Athéniens s’atteignirent !
A Beitucheng, d’où part la ligne « Huit », aux trois stations desservant exclusivement le village olympique et le « green », une surprise nous attend : aucun panneau, aucune flèche. Pire, laccès direct semble ne pas exister dans la station. Une employée jeune et souriante (comme elles sont toutes, dans ce réseau tout neuf on imagine quelles ont été triées sur le volet) mindique que je ne passerai quavec badge que jai- et depuis la surface.

A Beitucheng, d’où part la ligne « Huit », aux trois stations desservant exclusivement le village olympique et le « Green », une surprise nous attend : aucun panneau, aucune flèche. Pire, laccès direct semble ne pas exister dans la station. Une employée jeune et souriante (comme elles sont toutes, dans ce réseau tout neuf on imagine quelles ont été triées sur le volet) mindique que je ne passerai quavec badge que jai- et depuis la surface.

Effectivement, de retour à lair libre, je vois la station : elle est grillagée, gardée et fermée au public, contrairement à ce que disait la demoiselle, et dautres avant elle.

Architecture chinoise ?

Jen déduis cette loi provisoire : la nervosité chinoise est inversement proportionnelle à la distance aux Jeux Olympiques. La ligne 8 est fermée, afin déviter tout attentat, jusqu’au jour de louverture, sans doute ! Une autre application de cette règle est le traitement policier de notre résidence à San Li Tun : depuis 10 jours, les grilles métalliques sont fermées en tout temps, gardée par un service dordre en kaki ou en civil, et personne, même locataire légitime, ne passe sans montrer patte blanche, en loccurrence une carte spéciale qui vient de nous être délivrée. Par contre sur Jian Guo Men Wai, où jai mon bureau, les policiers ont gardé leur placidité et bonhomie habituelle, et la grille reste entrouverte. Entre les deux emplacements, il ny a quune différence : le Stade des Travailleurs et son gymnase olympiques, à moins de 500m de notre logement de San Li Tun.

Alors marchons donc. Mais de toute manière, la ballade en vaut la peine, le long de cette artère impériale toute neuve, à 8 voies, décorée de frondaisons, copies d’édifices chinois antiques et parterres de fleurs du parc des minorités nationales, avec en exergue, le célèbre minaret de la mosquée de Kashgar. Regardez donc ces curieuses architectures mi antiques, mi modernes, et cet arbre tropical géant ayant traversé on ne sait comment, tout le pays depuis le sud, et quelques bons siècles pour donner de lombre à lentrée dun parc, façon thaï.

L’arbre ancestral

Sur les parterres du green olympique, des hordes de jardiniers continuent à manier la pelle et le râteau, même aux abords des stations de bus et de métro, les cantonniers assemblent jour et nuit les dalles du pavage : on travaillera jusquau jour de louverture! Après quelques centaines de mètres sous la canicule, parmi des centaines de promeneurs qui baguenaudent, jai donc fini par prendre le bus, dépassant une demi-douzaine de réalisations déjà célèbres, tel le stade « Nid d’oiseau », entrelacs de volutes d’acier, ou le « cube d’eau », centre de natation revêtu d’une membrane quasi-vivante en plastique bleu ciel.


Le stade « Nid d’oiseau » et la piscine Olympique

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