La rentrée de la relation sino-européenne avait lieu cette semaine, avec deux temps forts : ‘ [1] {Basée sur un sondage auprès de ses 1400 firmes-membres et sur les rapports de ses groupes de travail, la «position» publiée le 2/09 par la Chambre de commerce européenne sonne le tocsin: 39% des membres s’attendent à une Chine moins ouverte en 2012 qu’en 2010. Tout en précisant que la Chine paie au prix fort ses manquements à l’OMC, l’organisation mondiale du commerce, tel que sur le marché pétrolier ou les marchés publics. Faute de confiance en un traitement équitable, les firmes de l’Union Européenne n’orientent que 3% de leurs investissements vers la Chine.
[2] Responsable des affaires étrangères, la Haute Représentante de la Commission Européenne, Catherine Ashton (britannique) venait préparer le prochain Sommet Sino-Européen, et celui, climatique/réchauffement global, de Cancun fin novembre 2010. Le meeting a été marqué à la fois par une excellente ambiance —un désir partagé d’avancer-, et par une absence de décisions communes, ce qui est normal, s’agissant d’une première rencontre. Au même moment (31/08), le 1er ministre espagnol José Zapatero était à Pékin pour y vendre davantage de la dette publique ibérique, dont la Chine détient déjà quelques milliards d’². Wen Jiabao fit une réponse indirecte mais favorable, « conseillant » à la finance chinoise de soutenir l’Euro.
Ce qui pourrait accréditer le bruit selon lequel la Banque Populaire de Chine aurait perdu ces derniers mois de lourds montants placés en bons du Trésor américain, et chercherait donc, pour ses placements, une stratégie de rechange…
Sommaire N° 28