Désagréable, cet incident provient peut-être du sentiment d’angoisse lié aux difficultés croissantes à assurer le quotidien. Des millions d’internautes viennent de suivre les élucubrations d’une frange de société, sadique, dite « crush fetishists ». Des jeunes femmes sont apparues en vidéo, en train de piétiner un lapin avec des talons hauts, de l’écraser sous une planche de verre, ou de torturer d’autres petits animaux, chats ou chiens.
Ces apparitions ont été très suivies. Depuis le 14/11, une vidéo de 4,09mn a été cliquée 1,7 million de fois. La réaction fut tumultueuse. Une campagne d’appels à délation, véritable chasse aux sorcières virtuelles permit de remonter à l’une d’elles, dévoilant son identité complète. Elle avoua avoir été payée, avoir cru travailler à des fins thérapeutiques, pour soigner des malades mentaux à l’étranger. Apprenant son identité dévoilée, elle fit son autocritique publique, tout en évoquant sa honte et son envie de suicide.
Presse et justice constatent alors l’absence de loi pour punir ce type d’agissement dont la rue ne soupçonnait hier, pas même l’existence.
NB : On relève un parallélisme avec d’autres actes de démence collective constatés au printemps à travers le pays. Alors, des citadins s’attaquaient à l’arme blanche aux enfants de nurseries. A l’époque ces hommes, maintenant ces femmes, expriment le même symptôme, de perte de valeurs et de malaise social.
Sommaire N° 39