Convalescence pour le Salon Pékinois de l’aviation (17-20/09) : à peine sortis du plus terrible semestre de leur histoire, les transporteurs n’étaient pas prêts à investir, et seuls étaient venus 163 groupes de 22 pays –moins que d’ordinaire!
Signe de gros temps pour le secteur : les réparateurs avaient(presque) les plus gros stands, KLM (technique), Lufthansa, Ameco, Taeco, spécialistes de la prolongation de vie des appareils.
Evolution : Boeing, en pleine tempête, se déplaçait en force (ce qu’il ne prenait pas la peine de faire 5 ans avant), pour résister à la percée du rival Airbus. Deux visions d’avenir s’affrontent, à travers des projets d’avions. Chez Boeing, le 7E7, avion «intermédiaire» souple, veut multiplier lignes et fréquences. Chez Airbus, l’A380, plus gros avion du monde, 555 passagers, cherche la baisse des fréquences, compensée par un confort accru du passager (dans une logique de « hub », avec correspondances). Ces géants n’ont pas vu de commandes durant le Salon –2400 achats sont prévus en Chine d’ici 2020.
Le clou fut le lancement de l’ARJ21, avion de 70-90 places d’AVIC-I (Xi’an), moteurs GE, trains d’atterrissage Liebherr. Le projet obtint 35 commandes fermes, entre Shandong Airlines, Shanghai Aviation et une Cie de leasing de Shenzhen. La surprise vint d’Alenia l’aérospatiale italienne, soutenue d’un Secrétaire d’Etat et offrit à AVIC de partager le projet, d’investir et d’installer une 2de chaîne de montage en Italie pour obtenir d’emblée la certification européenne. L’industrie italienne espère boucler son ambitieux contrat, lors de la visite du 1er Min. S. Berlusconi en novembre!
NB1 : à Harbin, AVIC-2 et le brésilien Embraer sortent d’ici décembre leur avion de 100 places—pas encore de commandes, avenir incertain!
NB2 : La Chine (18/9) mise 230M€ (sur les 3,2 MM€ du budget global) sur Galileo, concurrent européen du GPS américain, réseau de positionnement global par 27 satellites à lancer dès 2004.
Sommaire N° 30