A la loupe : Etrangers / Chinois – bientôt égaux en droits?

La tenue à Pékin du World Economic Forum permet au secteur privé de renforcer sa pression pour que cessent les privilèges fiscaux aux étrangers (17% de taxe industrielle, contre 33% aux locaux).

En effet, les privés sont les 1ers lésés: les Entreprises d’Etat, elles, compensent, par  la protection nationale et l’accès privilégié au crédit.

L’Etat va vers l’abolition – conforme à l’OMC. Le seul frein étant la crainte de décourager l’investissement étranger. Mais face au dynamisme actuel des entrées des Investissements étrangers directs (IED) et des exports, l’argument pâlit. Dès janvier 2004, plusieurs restitutions de TVA à l’export (surtout sur les matières 1ères) seront rognées – manière de tester les réactions, et de parer un grave danger pour l’avenir : la course entre provinces pour ces subventions que Pékin doit payer, et ne peut faire face: le fisc aurait déjà 300MM$ de retard!

Autre remise en cause : celle du carcan au recrutement de talents étrangers. Tout est à refaire, à commencer par le règlement définissant le talent – qui recalerait  jusqu’à  Bill Gates, «non titulaire d’un diplôme universitaire», et barre aux étrangers tout poste de haut rang. Mais les choses changent : Shanghai ouvre un bureau de recrutement de Hong Kongais, ayant engagé déjà deux natifs du rocher, en un mois… … C’est un début!

L’étranger s’apprête à voir tomber ses privilèges, comme ses discriminations: c’est une ère nouvelle, où la Chine prend de l’assurance et ose ne plus se priver du réservoir mondial de talents. Elle y  est poussée par un besoin toujours plus aigu, pour gérer les 43,5 MM$ d’IED reçus de janvier à  octobre, les 800MM$ d’échanges commerciaux attendus dans l’année : une fois en marche, on ne descend pas du train de la globalisation !

 

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