Joint-venture : Piratage – un partout, balle au centre

· En novembre 2002, le Moftec imposait de nouveaux tarifs douaniers de 10,3% à 23,2% sur 5 produits sidérurgiques, avec quota de 5,1Mt sur 5 mois, portant sur 59% des imports. Or, trois de ces produits (tôles fines laminées à froid, inox, et revêtues-colorées) viennent d’être exemptés à compter du 1/2. Pékin recule, suite à la demande de ses utilisateurs d’aciers fins dans l’industrie électronique: en un mois, leurs commandes ont épuisé plus de la moitié des quotas. Renchéri par des groupes comme Midea (climatiseurs) ou Wanbao, Galanz, n°1 mondial du micro-onde, annonçait déjà une perte de 120M$, et l’obligation, pour la 1ère fois, d’augmenter ses prix de 30% – c’était un trop mauvais signal ! 

NB : de mauvaise grâce, Shougang, 3e aciérie chinoise, s’ébranle de Mentougou, sa base pékinoise – écologie et JO obligent. Dès ’04, cet «Etat dans l’Etat» transfère le quart de ses coulées et fourneaux à Qian’an (Hebei). D’ici 2008, avec pour 7,7Mt de capacité déplacée, 75% des aciers de Shougang seront made in Hebei.

¸Le piratage intellectuel résiste coriacement aux efforts toujours plus formidables pour le combattre en Chine. La bataille autour du film «Hero», de Zhang Yimou  navet au demeurant, mais coqueluche de la saison), en donne un reflet rare. Lors de la séance inaugurale à Shenzhen, les spectateurs furent passés au détecteur. Sacs, portables et montres restèrent au vestiaire – on sonda même les lunettes, en quête de caméras digitales miniaturisées. Pourtant, quelques jours après, les DVD circulaient sous le manteau, à 7Y/pièce.1500 km plus à l’ouest à Xi’an (Shan -xi), une ouvreuse de cinéma, interrogée par la police après la disparition des bobines, s’était je-tée d’un 6. étage… Même problème avec Harry Potter, où le triomphe du 1er film fut suivi d’un déluge de gadgets pirates : à la veille du lancement du 2d film, l’auteur J.K. Rowling et la Cie Warner rappellent qu’en Chine, seul Coca Cola peut se prévaloir du petit magicien pour promouvoir sa potion magique. Mais dans ce domaine, une bonne nouvelle arrive à point nommé pour prouver que la guerre aux faussaires n’est pas perdue d’avance : après 4 ans d’efforts, Lego remporte une victoire éclatante sur son contrefacteur: le tribunal supérieur de Pékin a confirmé que 33 aspects brevetés du jeu de construction danois avaient été copiés par Coko (Tianjin), qui doit laisser la justice faire détruire les matrices litigieuses, payer une compensation à Lego et publier des excuses. C’est une 1ère qui fera date 

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