· Secrétaire du Parti au Sichuan, Zhang Xuezhong n’a pas mâché ses mots devant les législateurs du X. Plenum:
10M d’adultes, 25% de la population active de cette province de 86M d’âmes, doivent s’exiler à la côte pour nourrir leur famille.
Ce, quoique le Sichuan ne manque ni d’espace, ni de ressources, et que son histoire relate jusqu’à des temps récents, aisance voire prospérité.
Comme remède, le Secrétaire préconise d’attirer des compétences étrangères/côtières, les cerveaux étant «encore plus importants pour la croissance que les projets et l’argent».
Le Sichuan veut s’appuyer sur la croissance relativement rapide des 3 dernières années (grâce aux subsides du Plan de réhabilitation de l’Ouest), et sur des missions d’études à Shenzhen, Shanghai et le Zhejiang (les plus forts pôles de dynamisme) pour quadrupler d’ici 2020 le PIB local, de 694 $/ht/an à présent et au (franchement médiocre) 24. rang national.
· L’idée d’un impôt sur les successions est en l’air en Chine, berceau de fabuleuses fortunes. «En l’air, mais pas mûre», précise Liao Xiao-jun, vice-ministre des Finances (11/3) à la CCPPC, l’assemblée consultative, qui a fermé ses portes le 14 après «l’élection» de Jia Qinglin, allié de Jiang Zemin. Réclamée par le CDNCA -un des 8 mini partis autonomes, cette taxe n’est pas de mise en RPC, pour 4 raisons finalement plausibles :
[1] D’abord, les riches sont rares et jeunes -le temps de léguer est encore loin.
[2] Remettre à ce stade dans le trésor public l’argent des privés, c’est tuer dans l’oeuf l’esprit d’entreprise.
[3] Les néo-capitalistes choisiront alors l’évasion fiscale, et
[4] de toute manière, le fisc n’a pas encore la loupe assez forte pour savoir où sont ces fortunes à écrémer après le trépas de leur propriétaire !
Sommaire N° 9