Argent : GEE : fusion et perte de mauvaise graisse

GEE : fusion et perte de mauvaise graisse

Chentong, groupe de gestion d’actifs logistiques et commerciaux (né en 2005, au capital de 2MM²), va dévorer 20 GEE, (Grandes entreprises d’Etat).

C’est la méthode choisie par la SASAC, l’organisme de tutelle crée en 2003, (à l’arrivée au pouvoir du tandem Hu Jintao – Wen Jiabao) pour réaliser son mandat : forcer ces mammouths maoïstes à perdre leurs mauvaises habitudes, à se colleter avec la concurrence capitaliste étrangère. De la sorte, les 149 géants sous sa houlette ne seront plus que 130, et d’ici 2010, plus que 30 à 50. Le concept de «groupe de gestion d’actifs» n’est d’ailleurs que provisoire, temps d’intégrer les firmes, les recombiner, voire résorber leurs mauvaises dettes. Leur vocation voulue est de devenir des conglomérats bien gérés, de taille mondiale. Problème pratique cependant: comment avaler des firmes cotées en bourse, pilotées par l’assemblée des actionnaires?

Patron de l’institut de recherche Guosen, He Chenying nous révèle la méthode, en termes pleins de pudeur : «remplacer le contrôle direct, par l’exercice de l’influence directe» -nuance! Au programme, une mutualisation des coûts, des investissements et programmes de R&D, et la mise en faillite des déficitaires invétérés. Et si le festin sera «éclair», la digestion sera lente, vu le poids des mauvaises graisses. Mais ainsi, tout reste sous contrôle, dans la famille -et le temps, en Chine, est ce qui manque le moins.

 

 

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