Argent : Xinzhou-600, 3ème larron du turbo-prop mondial

Fusions&Acquisitions : le grand chambardement

La crise financière en Chine, apparaît avant tout comme une foi-re d’empoigne, permettant un flux d’opérations inédites hier. Depuis Hong Kong, Citic Pacific appelle sa maison mère, avouant 2MM$ de pertes de change en transactions interdites : la maison est en examen, et son patron H. Chan, en «congé». China Railways et China Railways Construction Co, titans des chantiers ferroviaires continentaux, doivent admettre un « trou » de 331M$, suite à un agiotage malheureux sur le $ australien.

Sous un tel climat, la topologie des affaires entre Chine et étranger, bouge fort. Pour 2008, des compagnies étrangères en mal de protéger leurs devises face au yuan, veulent racheter pour 76,1MM$ de valeurs chinoises -c’est un record. De leur côté, les groupes chinois s’empressent de ramasser des intérêts expatriés exsangues. Telle la banque de Pékin qui avale 50% de la branche d’assurance-vie chinoise d’ING, la banque néerlandaise en mal de cash. CIC, le fonds souverain, « dilue » ses pertes chez Blackstone -ses 9,9%, acquis 3MM$ en juin 2007, n’en valent plus qu’un tiers – CIC en rachète encore, pour passer à 12,5%. Cette année, la Chine a re-pris pour 46,1MM$ d’actifs hors frontières, et elle ira plus loin. C’ est d’ailleurs pour cette raison que le gouvernement français ouvre (23/10) un fonds de 100MMeuros pour protéger ses firmes de possibles raids de traders asiatiques -chinois, d’abord.

Xinzhou-600, 3ème larron du turbo-prop mondial

Deux vols tests pour le Xinzhou-600 (MA-600), le turboprop low cost d’AVIC-1, la compagnie aéronautique de Xi’an (Shaanxi). Les 09/10 et 19/10, il a volé 30 et 10 minutes, à Xi’an puis à Tianjin, emportant à bord un petit groupe d’hommes d’affaires et de journalistes. Ces vols étaient réglementaires, pour la certification attendue pour la mi-2009 (1ères livraisons mi-2010). Son aîné le MA-60 s’est vendu, selon Xinhua, à 136 exemplaires, en Chine et en des pays à faible revenu tels Congo, Zambie ou Laos. Développé en trois ans, le MA-600 transportera 50 à 60 passagers, sur un rayon d’action de 1600km. Le constructeur vante son confort amélioré, son entretien simple et économique, et sa capacité d’atterrissage et de décollage sur piste d’herbe ou de gravier. Déjà nanti de 40 commandes dont 10 en leasing, l’appareil arrive à un moment stratégique, juste avant le salon de Zhuhai (4-7/11). L’époque est faste pour ce type d’appareils qui vit depuis 10 ans une renaissance, due à sa faible demande en kérosène -un tiers de moins que les jets classiques de 50 places, qui disparaissent. Progressant en qualité et en confort, tout en gardant le meilleur prix, il rêve d’obtenir une part des 1900 turboprop qui se vendront au monde d’ici 20 ans. Signe de ses ambitions, le Xinzhou-700 (70 places) est déjà dans les cartons. Il aura pour rivaux le Q-400 de Bombardier (Canada), technologiquement le plus avancé (30% de pollution en moins) et du franco-italien ATR – leader du marché, et qui prépare lui aussi une version inédite !

 

 

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